• Welcome to India !

    Bangalore (14/02/14 au 16/02/14)

    C’est après avoir examiné mon passeport et mon visa (obtenu après dur labeur) avec un air suspect et un sourcil froncé, que l’homme du guichet m’annonce en hochant la tête de droite à gauche « Welcome to India » ! Je reçois cette phrase comme si on m’annonçait la réussite d’un examen, savourant tout le parfum de l’Inde qui se trouve résumé dans ce hochement de tête si caractéristique !

    C’est un soleil et une chaleur écrasante qui remplacent le froid et la pluie du Népal que j’ai quitté ce matin là. Mais c’est aussi le trafic, la pollution, le bruit, les odeurs, les buildings sans fin, le chao des grandes villes indiennes qui vient remplacer la paisible ambiance des villages Népalais.

    Bengalore est plutôt décrite comme une ville peu attrayante d’un point de vue touristique. Effectivement si on sort dans la rue on a plutôt envie de courire s’enfermer dans un restaurant ou un café, quand il ne faut pas marcher 2 heures pour trouver l’endroit ou ils sont concentrés… Mais si on pousse un peu plus loin, cette ville offre néanmoins de très belles découvertes.

     

    Le marché au fleur « city market »

    Bangalore (14/02/14 au 16/02/14)  Bangalore (14/02/14 au 16/02/14)

    Suivant toutes ces fleurs qui débordent dans les rues alentour, je parviens au bâtiment où le sous-sol concentre un trésor de couleurs, de subtils parfums, de formes, et de pétales voltigeant tel des papillons dans la pénombre.

     

    Bangalore (14/02/14 au 16/02/14)  Bangalore (14/02/14 au 16/02/14)

    Bangalore (14/02/14 au 16/02/14)  Bangalore (14/02/14 au 16/02/14)

    Bangalore (14/02/14 au 16/02/14)   Bangalore (14/02/14 au 16/02/14)

    Bangalore (14/02/14 au 16/02/14)  Bangalore (14/02/14 au 16/02/14)

    La  lumières des rayons du soleil filtrés rejoint celle des ampoules aux abat-jours arrondis et fait ressortir telle ou telle teinte de cet incroyable arc en ciel. Seule touriste a quelques kilomètres à la ronde, alors que je me promène dans ce labyrinthe presque irréel, on m’accroche des guirlandes de fleur dans les cheveux, me tends des roses et je me transforme rapidement sapin de pâque ambulant !

     

    Bangalore (14/02/14 au 16/02/14)  Bangalore (14/02/14 au 16/02/14)

    Bangalore (14/02/14 au 16/02/14)  Bangalore (14/02/14 au 16/02/14)

    Bangalore (14/02/14 au 16/02/14)   Bangalore (14/02/14 au 16/02/14)

    Puis à l’extérieur, ce sont des montagnes de citrons, d oranges, de noix de coco qui côtoient des étalages ou fruits et légumes sont minutieusement rangés.

     

    Tipu Sultan's Palace et Fort

    Bangalore (14/02/14 au 16/02/14)  Bangalore (14/02/14 au 16/02/14)

     Puis armée de mon plan, j arpente les rues et affronte bruit, circulation, pollution et odeur à la découverte de quelques monuments de la ville. Je visite donc un fort abandonné, le tipu sultan palace à l architecture typique et un temple, avant de me rendre à la « street food » ou je déguste dans la rue ma première dosa (certainement la meilleure) et des pâtisserie indiennes.

     

    Le palais de Bangalore

    Bangalore (14/02/14 au 16/02/14)   Bangalore (14/02/14 au 16/02/14)

    Dans ma lancée « culturelle », je me rends alors au plais de bangalore à 15 km à l exterieur de la ville. Alors que je cherche un bus pour m’y rendre, un chauffeur de touk touk me propose gentiment ses service que je refuse. Puis il me dit alors que c est gratuit ! En contre parti nous devons nous arrêter dans deux expositions d art traditionnel (magasin de souvenirs à touristes) sans obligation d’achat afin qu’il obtienne un coupon ! Si le temps c’est de l’argent, sur ce coup là c’est plutôt une économie ! j’accepte alors de jouer le jeu… Première boutique, je fais le tour à vitesse grand V sans meme m interesser à ce qu il y a dedans… évidemment, mon chauffeur me le reproche car il n a pas eu son coupon ! J ai donc gagné une boutique supplémentaire, et cette fois je dois m’appliquer à faire semblant d’etre interessée, trouver une excuse pour ne rien acheter et prendre la carte pour revenir plus tard, tandis que mon chauffeur me félicite d un clin d’œil à ma sortie ! C’est assez drole de voir l organisation de leur commerce : un vendeur attend le client, lui pose les memes questions d identité et lui sort une phrase de Français ou autre langue apprise par cœur puis lui cours derrière (ou plutôt devant) en lui présentant les mêmes articles que partout ailleurs, précisant qu’ici c’est de la qualité… puis lorsqu’il parvient a enfin s’échapper le commerçant fait signe à un officier à l’extérieur qui donne ou nom le coupon au chauffeur suivant la performance du client ! Le plus drole dans cette comédie est que tout les monde est au courant que le client n’est la que pour avoir sa course gratuite et le chauffeur son coupon tandis que le vendeur joue merveilleusement le même identique rôle devant chaque gugus qui vient faire le tour de son magasin essayant de lui faire croire qu il est intéressé et qu il reviendra plus tard !

    Bangalore (14/02/14 au 16/02/14)  Bangalore (14/02/14 au 16/02/14)

    Ce petit jeu était peut etre tout autant distrayant que la visite du palace hors de prix… Quoi que fort intéressante et instructive historiquement parlant !

     

    Les jardins botanics de Lalbagh

    Bangalore (14/02/14 au 16/02/14)   Bangalore (14/02/14 au 16/02/14)

    Dans cette grande ville indienne par excellence, un oasis de verdure est des plus appréciable voir nécessaire afin d’échapper un peu à toutes ces agression extérieures que sont chaleur étouffante, circulation, pollution sonore et olfactive !

     

    La cathedral Saint Marc

    Bangalore (14/02/14 au 16/02/14)  Bangalore (14/02/14 au 16/02/14) 

    Étonnée devant le nombre d’églises et de cathédrales que compte la ville, je me rends à l’office du dimanche matin à la cathédrale Saint Marc. Parmi toutes ces femmes au magnifique sari coloré, j ai l impression d être à un mariage ! Mais la foi et la ferveur de cette communauté contraste étrangement avec l’ambiance peu religieuse de nos mariages occidentaux !

     

    Sur le toit d’un centre commercial...

    Bangalore (14/02/14 au 16/02/14)  Bangalore (14/02/14 au 16/02/14)

    Alors que je m’apprête à me rendre a ma guesthouse pour prendre mon sac avant mon bus de nuit, je croise 2 indiens et une indienne qui me demande si je peux leur rendre un service : le service étant les accompagner dans un bar hyper branché sur le toit de ce centre commercial ou il y a une fête, mais ou ne sont accepté que les couples ! Il leur manque visiblement une personne de sexe féminin ! Nous passons alors l’entrée sans problème et je me retrouve parmi la haute société et quelques touriste huppés sirotant leur cocktail ! Avec mes chaussures de touriste suisse Allemand, mes habits (… comment dire… en tout cas pas du dimanche !), mes cheveux absolument pas peigné, mon sac à dos quechua et mon lonely planet sous le bras, je me sens comme qui dirait un peu décalée ! et en même temps pour rien au monde je ne souhaiterai être engoncé dans l’un de leur bustier ! Je profite alors de la vue sur la ville et prétextant mon bus, je quitte les lieux amusée de l’incongruité de cette situation !


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    Après 8h dans un bus de nuit, sur couchette à l’étage à l’arrière du bus des plus inconfortables alors que j’avais réservé pour une couchette inférieure… on me balance à 5h du matin au milieux de rien ! et même à 5h du matin au milieu de rien, il y a des chauffeurs de touk touk qui vous attendent ! 5h20, me voilà arrivée à Hampi !

     

     

     

    L’opportunité de gravir une colline ou se trouve un temple afin d’admirer le lever du soleil. Le jour dévoile alors petit à petit l’étrange univers d’Hampi : une plaine aux reliefs de rochers, sillonnée par une rivière, des rizières, des forets palmiers et ponctué par d’immenses ruines. Semblant tout droit sorti d’un décor de cinéma, c’est avec la musique d’avatar que je me laisse transporter dans ce monde irréel ! Un moment des plus extraordinaire.

     

     

    Le village d’Hampi et en fait plus une concentration d hotels et de restaurants qu’un village, permettant l’exploration des alentours… J’opte donc pour une guesthouse dans la nature à quelques km de la zone touristique, avec l’avantage de la tranquillité mais l’inconvénient de l’éloignement…

     

     

    Je pars alors à la découverte des environs à vélo : quelle drôle d’idée, alors que je pouvais louer une moto… Je pédale sous une chaleur écrasante découvrant à la sueur de mon front cet étrange univers, dont les reliefs de pierre qui pourtant donnent des envies d’ascension se rendent en fait bien inaccessible de par leur taille !

     

     

      

    De ce coté de la rivière ce sont des petits villages éparpillés et quelques temples qui comme perdu dans ce décor semble rappeler à la réalité.

     

     

    Le coucher de soleil depuis le monkey temple est quant à lui inoubliable…

     

     

     

      

    Deuxième jour de visite je décide de louer une moto pour faire la visite du complexe de temple qui fait la réputation d’Hampi… Première visite et ma relation avec les singes (voir thailande, chapitre lopburi !) me joue à nouveau des tours ! alors que je suis assise dans un coin du temple étudiant le lonely planet, je me fais attaquer par un de mes chers amis, qui entreprends de vider le contenu de mon sac… bataille durant laquelle les clé de ma moto disparaissent ! j’ai beau fouiller tout le temple : rien ! des indiens montent sur les toits… toujours rien ! Bref, le propriétaire est ravi de me facturer le prix la pièce qu’il doit changer quelques centaines de roupies en plus tandis que je perds ma supposée demi-journée de visite avec cette histoire… je suis néanmoins bien contente de ne pas être a vélo pour couvrir l’étendue de ce complexe !

     

     

    En fin de journée, je quitte alors la zone de visite pour le village le plus proche d’Hampi qui possède un ATM, et je découvre alors un autre visage de l’Inde. Des routes de terre ou de gravats bordées de déchets, des construction non terminées, des vaches, des chiens, des cochons errants… des enfants cherchant dans les tas de détritus qu’on brule en meme temps. Ces memes enfants qui courent derrière la moto et s’y accrochent avec insistance répétant « school pen, school pen, school pen ! », Une pauvreté qu’on se prend dans le visage et qui contraste étrangement avec l’allure « aseptisée » d’Hampi.


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  •  Anegundi

     

       

        Anegundi (20/02/14 au 23/02/14)

    On traverse un village, une place, une charrette, quelques échoppes, une route poussiéreuse, des maison de béton en couleur puis on arrive à ce temple, étrange imbrication, mélange entre ruines de forteresse, rochers comme tombés du ciel et lieu saint.

     

      

     

    On s’approche du mur, on ouvre les yeux et les mots deviennent bien futiles devant tant de vie et de beauté. Une paix inexplicable, magnétique, énergétique émane de ce lieux grouillant de vie. D’immenses rochers tel une plage de sable descendent lentement jusqu’à cette rivière qui serpente entre ces blocs de pierre, qui parsemés de buissons verts se dressent en ilots. Puis les colonnes d’un temple des palmiers, des arbres… Et ce gros rocher qui perdant ces écailles de granit semble dévoiler une infime partie des mystères du centre de la terre.

     

       

     

    Le bruit de l’eau qui s’écoule comme un accord tenu… le chant que se passent tour à tour martin pêcheurs, perroquet vert, et autres oiseaux au plumage coloré et miroitant dansant dans le vent… Le même vent qui discrètement semble lier la mélodie. Ez ces femmes qui rythment la musique au son des saris colorés qu’elle frappent sur les rochers et une fois lavés, étalent pour les faire sécher. Et de temps en temps un profond raclement de gorge, le doux son d’une expectoration ou d’un nettoyage des vie nasales, vient comme une fausse note ajouter un peu d’authenticité à ce lieux, ou, du soir au matin on vient prendre sa douche : nettoyer son corps, son linge, et purifier son cœur et son âme.

     

     

    On oublie alors cartes, guides, nom des temples et des divinités, et se laisser absorber, regardant ces femmes livrées à leur tache quotidienne, repartant une jarre sur la tête, ces enfants allant et venant, cette vache passant nonchalamment, ces oiseaux et ces papillons dans le ciel glissant et ces écureuils de branche en branche se faufilant. Du lever au coucher du soleil, l’éclairage change l’atmosphère et plonge dans une méditation qui révèle la nature, son inexplicable beauté, mais gardant avec mystère les pouvoirs dont elle est dotée.

     

     

    Ce n’est ni dans les temples bien trop visités, ni dans le commerce organisé du village d’Hampi que j’effleure la magie de cette région mais assise sur ce rocher, entre un temple et une rivière.

     

    Mon anniversaire à Anegundi

    Petit village à quelques km d’Hampi, j avais découvert ce village lors de ma ballade à vélo et rencontré un local fort sympathique, décrit dans le lonely planet comme l’enfant du pays qui connait chaque recoin et la magie des lieux. Je lui avait alors demandé s’il avait une idée d’une randonnée ou quelque chose que je pourrais faire 2 jours plus tard pour mon anniversaire. Il avait fermé les yeux me disant : « que chercher de plus ! la magie est ici même ! », et m'avait proposé de venir au temple ou nous nous trouvions actuellement, et de l’aider à nettoyer et prendre le repas ensemble ! Offrir plutôt que recevoir le jour de son anniversaire sonnait plutôt bien et j avais accepté la proposition avec grand plaisir !

     

    En ce 20 février 2014, qui au fond n’est qu’une date parmi tant d’autres, je m’offre un peu de liberté en louant une moto pour me rendre à Anegundi depuis Hampi, et retrouver mon nouvel ami Ravin et sa femme.

     

     

      

    Nous partons alors au marcher pour cuisiner le repas (mon guide en profite pour faire à mes frais son stock de riz, de sucre, d’huile pour les mois à venir, welcome in India !) avant de rejoindre les cuisines à la découvertes des secrets culinaires Indiens. Après une matinée fort instructive, nous découpons nos assiettes dans des feuilles de bananes, et emportons notre festin au temple.

     

     

    Explication concernant les divinités, bougies, encens, méditation, puis on me marque du Bindi : ma vingt sixième année sera sous la protection Indouiste ! Espérons que les divinités me guident sur le bon chemin !


     

     

    Puis nous invitons 2 enfants qui trainent dans les parages et 2 touristes de passage à partager notre repas ! Vient ensuite le moment du nettoyage, ramassage de plastiques et balayage, c’est un peu comme faire le ménage de l’année qui vient de passer afin de repartir sur de nouvelles bases. A la mode locale, nous terminons par un bain, rafraichissant et nettoyant dans la rivière, avant d’admirer le soleil qui décline déjà, mettant un terme à cette merveilleuse journée…

     

     

    Puis le lendemain, mon guide m'emmène à la découverte des temples et grottes secrètes dont il m'explique les peintures anciennes et me montre les différentes pierres récoltées sur le terrain.

     

      Anegundi (20/02/14 au 23/02/14)

    Je passerai ensuite 2 jours, tel un membre de cette famille qui m’invitera a manger à chaque repas. Ce soir là, nous sommes tous rassemblés autour de la lampe alors que l’électricité fait défaut : cette mère de famille dévouée et tellement attentionnée, cet homme aux innombrables connaissances et capacités, père d’une grande complicité, ces enfants obéissants, élégants mais en même temps malicieux et innocents, cette jeune fille studieuse et ambitieuse, et enfin cette vieille femme au regard perçant plein de sagesse et au sens de l’Humour débordant ! Un immense MERCI à Ravin et sa magnifique famille.

     

     

    On m’invite aussi à participer à la cérémonie et au repas de l’anniversaire de la mort de la grand-mère. C’est assez étrange pour nous Européens de constater que les invités mangent par « tournus » car la maison est trop petite, et les hôte n’ont droit à leur repas qu’une fois les invités rassasiés… « Voir les invités heureux nous nourrit »

     

     

    Enfin, je quitte avec grand regret ce paradis car j’avais réservé mon billet de bus… Mais une fois partie, je réalise : au fond qu’est ce qu’un billet de bus en comparaison de cette endroit ?...


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  • Mysore (23/02/14 au 25/02/14)

    A première vue, une grosse ville Indienne… Des routes, des rikshow, des voiture, des bus dont le klaxon semble bloqué en position « on ». Ici faut savoir qu’ici, c’est plus un moyen de communication que de contestation, et cela peut vouloir dire : « salut, comment ça va ? ça fait un bail ! Attention je passe ! Non, moi d’abord ! Pousse toi de la ou je t’écrase ! Comment va ta femme ? M’en fou je m’arrêterai pas ! T’as déjà pris ton petit déj ? Attention, je tourne ! On se retrouve pour boire un café après le boulot ? … Bref, je disais donc, circulation, bruit, pollution… et des artères interminables à parcourir à pied en plein soleil ! Je n’ai qu’une envie : faire demi tour et retrouver le calme et la nature d’Anegundi ! Mais au fond, comme pour chaque ville, il faut se « jetter » dedans, prendre le temps… et passé cette barrière on découvre son vrai visage. Celui de Mysore est plein de charme et de beauté et arbore une expression artistique et colorée, dans un patchwork, mélange étonnant de tout ce qu’on peut, ou ne peut imaginer !

     

    Mysore, la précieuse

    Mysore  Mysore

    Mysore Mysore

    Mysore  Mysore

    Attraction touristique par excellence, où se pressent et se suivent en file Indienne étrangers ou Indiens en visite, ce palais des Maharajas Woodeyar est l’emblème de Mysore.

     

    Mysore Mysore

    Mysore Mysore

    Impressionnant par sa taille, sa finesse et sa richesse, il est au comble de sa beauté lorsque le dimanche soir 1 heure durant, il se pare de lumière au son d’une fanfare traditionnelle. Cet habit d’or et de musique provoque alors une euphorie générale qui nous transporte dans un conte de fée, pour une heure de rêve éveillé.

     

    Mysore, la colorée et parfumée

    Mysore  Mysore

    Mysore  Mysore

     Mysore  Mysore

    Mysore  Mysore

    Mysore  Mysore

    Au sein d’un bâtiment aux allures extérieur de palais ou de bâtiment officiel, s’entassent fruits, légumes, fleurs, bâtons d’encens, poudres colorées et huiles parfumées, dont l’odeur se mêle à celle du jasmin ou de la parfaite association entre la menthe et la coriandre. Alors que je savoure la joyeuse ambiance de ce marché, je m’arrête à un stand de fleur pour apprendre à confectionner des couronnes de jasmin et sympathiser avec les marchands qui m’offrent un chai.

     

    Mysore, l’authentique

    Mysore  Mysore

    Mysore  Mysore

    Devant le marché, juste à côté d’une route principale, cette place semble pourtant épargnée par l’écrasante ambiance de la ville. Comme une petite bulle dans ce chaos, elle apporte un peu d’apaisement, et invite à s’assoir autour de sa fontaine, regarder les gens passer, bavarder un peu ou déguster une mangue ou une papaye fraichement achetée sur le marché. C’est le matin ou le soir au coucher du soleil, alors que les couleurs et la lumières semblent danser dans le ciel, qu’elle offre son plus beau visage.

     

    Mysore, la multiculturelle et religieuse

    Mysore  Mysore

    Cathédrales, petites églises, temples et mosquées cohabitent et partagent leurs rites et croyances, se complétant les unes les autres comme une preuve des valeurs d’altruisme qu’elles prônent...

     

    Mysore  Mysore

    Mysore  Mysore

    Mysore  Mysore

    Échappant à la circulation des grosses artères, je me balade au hasard dans les ruelles, et découvre ainsi les différents quartiers… Habitations ou l’on se douche sur le pas de la porte, magasin de vente en gros ou le riz semble narguer les épices, ateliers où l’on coupe les gros sacs de toile pour le marché… et enfin le quartier musulman où en quelques seconde on a l’impression de se trouver au Maroc.

     

    Mysore la gourmande

    Enfin, j’apprécie le côté « gourmand » de Mysore, en dégustant les fameuses Masala Dosa servies dans une feuille de banane au bord d’une route, ou encore les innombrables pâtisseries indienne !


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  • Manantavady... bien essayé mais c’est raté !

    A la recherche d’un petit village dans la nature, je me dirige sur conseils d’Indiens (déjà j’aurais du me méfier !) vers le parc naturel de Wayanad et notamment le village de Manantavady. Village qui est en fait une nationale bordée de buildings sans charme… Descendant du bus je rencontre Anna, Stéphanie et Marianne, 3 voyageuses fort sympathiques qui se dirigent vers une rivière en vue de se trouver une hutte dans la jungle pour y rester quelques temps ! 

     

     

    Nous voilà donc parties toutes les 3 à la recherche de notre coin de paradis… arrivé à cette rivière, c’est avec déception que nous constatons que l’endroit n’est rien d’autre qu’un gros spot touristique et qu’il faut payer la traversée en bateau pour aller prendre une photo et revenir…

     

     

    Ne nous décourageant pas, nous demandons aux gens du coin s’ils connaissent un petit village ou nous pourrions louer une petite maison, ou habiter chez des gens… Mais on ne nous propose rien d’autre que des hôtels hors de prix, jusqu’à ce qu’un homme accepte de virer sa famille chez la grand-mère voisine pour nous louer sa petit maison ! Juste ce que nous cherchions et c’est de nuit que nous prenons possession des lieux soulagées et ravies de notre trouvaille ! A peine le temps de se poser et une heure après, voilà que notre ami reviens l’air complètement affolé (et un peu bourré) nous disant qu’il a des problèmes (avec la police ?) et que nous devons partir sur le chant ! il est 22h et nous sommes au milieu de nulle part ! Heureusement, il connait le gérant d’un hôtel haut de gamme qui accepte de nous dépanner pour la nuit en nous faisant une réduction.

     

     

    Le lendemain nous devons malheureusement quitter ce coin de paradis, hors budget ! Voilà donc comment se termine notre histoire ! Il faut en fait savoir qu’ici il est interdit de louer ou même d’héberger des étrangers sans une agrégation de homestay et l’accord soudoyé de la police !

    Nos chemin doivent alors se séparer, je poursuis ma route vers Kalpeta autre ville moche et base d’exploration de la région (j’essaie de persévérer malgré les difficultés qui semblent s’imposer pour trouver un coin de nature ou rester…) tandis que les filles rejoignent les plages du karnataka…


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  • Kalpetta : ou comment apprendre à lâcher prise...

     

     

    J’atterris de fil en aiguille dans le homestay (avec licence cette fois !) d’Elama, qui m’accueille dans sa famille et m’adopte à peine arrivée, malgré un anglais un peu limité. Son mari un peu « bizarre » quant à lui passe ses journées enfermé dans sa chambre à regarder la télé, tandis que sa fille cuisine et s’occupe de son fils un peu timide mais très gentil. Elle se met en quatre pour me cuisiner de délicieux repas, me transmettant les recettes par la même occasion, tandis que je leur montre comment réaliser des crêpes (oui, encore des crêpes allez vous dire ! on fait avec les moyens du bord ;-)) Enfin, chaque soir je participe à la prière et me rends le matin à la messe avec Elama.

    J’ai enfin trouvé un endroit sympathique ou rester, mais malheureusement je me rends très vite compte que je suis bloquée la bas et que les possibilités de visites sont très limitées… Le homestay est a l extérieur de la ville, le velo déglingué, la dénivelée décourageante, et pour la moindre promenade ou activité il faut payer des sommes astronomiques…

     

     

    Mon hôte me propose alors de m’emmener voir les plantations et les villages… j’accepte et nous voilà en route… à pied sur la nationale : à droit ce sont les plantations de café et à gauche 2 maisons en taules : les tribus ! et au milieux des camions, des voitures, des bus, des touk touk et des motos qui passent s’enchaine sans répis et ne peuvent s’empêcher de klaxonner ! Je lui demande s’il n’y a pas un chemin dans les plantations ou dans la foret mais visiblement non…

     

     

    Je décide donc d’abandonner et d’opter pour un massage ayurvédique. Nous repassons a la maison, et pour rejoindre la clinique ayurvedique elle me fait passer cette fois par des les plantations, sans meme savoir si le chemin nous y conduira, et à l heure pour le rendez vous ! En fait je réalise que malgré ce qu’elle semble laisser paraitre, mon hôte elle ne comprend pas la moitié de ce que je raconte depuis le début et se contente de dodeliner la tete de droite à gauche et de gauche à droite avec un grand sourire et des ok-ok à n’en plus finir… Mais ça part d’une bonne intention !

     

     

    Le lendemain, vu que tout ce que j’ai entrepris depuis quelques jours semble voué à l’échec, je décide de ne rien faire et rester dans cette maison, à manger tout ce qu’on m’offre et faire du macramé en attendant que le temps passe ! Mais mon hôte en a décidé autrement et à 8h (en plein dans ma méditation !) elle toc à ma porte (elle serait carrément rentrée si je n’avais pas fermé ! (et oui, en inde les notions d’intimités sont… différentes) avec un thé et veut que nous allions marcher dans les plantations ! J’accepte un peu sceptique mais je n’attends plus rien et ça ne peut être pire que la veille !

     

     

    Par chance nous tombons sur un chemin nous conduisant au bord d’une rivière puis dans les plantations de café. Le parfum entêtant des fleurs blanches des ces arbustes, porté par le vent qui agite les feuilles, l’ombre des palmiers secoué par les singes en pleine représentation de cirque, le chant des oiseaux… nous passons un fort agréable moment à déambuler lentement (au rythme de mon guide avec ses tongs à talon et son sac à main), avant de nous assoir pour converser un peu…

    Puis au retour nous rejoignons la route et c’est assez étonnant de voir à droite ces magnifiques bâtisses tandis qu’à gauche les « tribus », autrement dit les locaux s’entassent dans des constructions de tissus et de métal ou des « logements sociaux » ressemblant plutôt à des cabanes de briques.

     

    De cette expérience, je réalise alors que quand rien ne fonctionne, que tout ce qu’on fait semble voué à l’échec, le mieux est peut être de ne pas s’acharner, mais juste accepter. De la les choses se débloquent et la vie nous apporte parfois de belle surprise comme cette ballade imprévue, ou cette conversation sous un plant de café…


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  • Un Dimacnhe matin à Allaphey

     

    C’est après une nuit assise dans un bus pourri que je rejoins allaphey, et vu que nous somme dimanche matin et que je suis sur le bord de route depuis 5h, je décide d’aller faire un tour à la messe avant de me rendre dans une GH à l’extérieure de la ville dont on vient de me donner le nom. La fatigue du voyage est bien vite oubliée devant un si beau témoignage de foi. Pour la deuxième messe consécutive de la journée, l’église est pleine et les enfants représentent au moins la moitié de l’assemblée ! Un moment plein de couleurs, des chants et prières qui viennent du cœur et dont les mots n’ont au fond pas besoin de traduction.

     

    La ville d’Allaphey

     

     

     

    Allaphey, touristiquement connue pour ses fameux backwater, la ville demande un peu d’expoloration pour en apprécier la charme. Ballade à vélo au bord des canaux, puis dans le marché et à la découverte des petites ruelles paisibles et colorées.

     

     

    Parmis de nombreuses églises et quelques temples, cette chapelle cachée dans un petit quartier restera sans doute le plus beau moment de cet éreintante ballade. Simplicité. Quelques bougies allumées. Le chant de cette femme en train de prier. Par le bruit des ventilateurs rythmé. Une bulle de paix et de sérénité alors qu’agitation, bruit, pollution et chaleur se conjuguent à l’extérieur.

     

    Les backwaters

     

     

    En tant qu’attraction touristique, l’endroit se doit alors de vous inciter à prendre cette petite embarcation qui vous emmènera voir les petits canaux et la vie des villageois avec 3 autres touristes… Au fond on est là pour ça et on va pas y aller à la nage…

     

     

     

    Faisant confiance au proprio de la GH qui m’assure qu’on est pas entassé avec un groupe de gugus de mon genre je pars donc pour une journée à la découverte des backwaters… Ou disons plutôt du canal principal au bord duquel je loge… au fond très jolie mais il n’y a pas besoin de payer 1000 roupies pour le voir !!!! à peine partis, 2 autres bateaux nous rejoignent comme par enchantement et nous voilà à 12 touriste trimballés de restaurants en bistrots à attendre que tout le monde ait finit sa consommation, à peine forcée ! c’était le risque ! Que faire, à part se relaxer dans notre canoé, tandis qu’un pauvre homme pagaie pour nous transporter… écouter le bruit de l’eau, prendre quelques photos… comme de vrais touristes !

     

    Entre rivière et rizières…

     

    Ne faisant plus confiance en personne, je pars à pied découvrir le village dans lequel je loge. De magnifiques bâtisses côtoient de très simples habitations, reliés par étroits chemins et petits ponts. Je me promène, dis bonjour aux gens et passe mon nez par le portail pour observer les femmes découper et coudre des sacs de plastique pour la récolte du riz, et sympathise avec les enfants qui m’emmènent tour é tour visiter leur maison me faisant promettre de revenir le lendemain.

     

     

    Comme prévu j’y retourne, et voulant faire plaisir à mes petits amis amènes des bonbons. Au lieu de me dire merci on m’en demande encore, en ajoutant aussi « school pen », tandis que les parents s’approchent et tendent la main, prenant un air déçu lorsque je dis qu’il n’y a plus rien. Malgré toute leur gentillesse, le touriste ne reste au final qu’une source de revenu quel qu’il soit et c’est toujours un peu décevant de se retrouver face à cette « amitié intéressée »…

     

     

    Enfin, je profite donc du coucher de soleil, des rizières baignées de cette douce lumière, de cette palette de bleus, roses et oranges se reflétant sur la rivière, tandis que des oiseaux se déplacent en groupe tels des serpents dans le ciel.

     

     


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  • Amritapuri   Amritapuri

    Amritapuri   Amritapuri

    Amritapuri   Amritapuri

    Un autre moyen de profiter des backwaters en évitant le canoë à touriste est le ferry, transport local reliant Allaphey et Kollam. 8h, qui donnent le temps de se laisser bercer observant les paysages changeant… rizières, petite habitation au bord du canal, puis plus grand canal et bateaux de pêcheurs… Fort sympathique croisière, pour la modique somme de 2 euros !

     

    Amritapuri   Amritapuri

    Amritanandamayi ashram. J’avais déjà entendu parler de l’endroit et pensait passer le visiter une journée si j’avais le temps… Et voilà que le bateau pour Kollam fait une halte  juste devant l’entrée de l’Ashram… Je profite alors de l'occasion pour m’arrêter,  histoire de découvrir l’endroit et rencontrer cette femme dont tout le monde parle.

     

     Amritapuri   Amritapuri

    Amritapuri est avant tout un petit village de pécheur à la lisière des backwater, où les vieux bateaux colorés tanguent lentement tandis que les pêcheurs s’attèlent avec passion à leur tâche et que les habitants semblent vivre en communion avec la nature.

     

    Amritapuri   Amritapuri

    Deux immenses bâtiments roses qui se dressent au loin au dessus d’une forêt de palmier, entre océan et backwater. Un pont à traverser. Puis l’entrée de l’ashram ou la foule (dévots vêtus de blanc, backpackers débarquant, locaux résidents…) semble tourbillonner au son des bajhans (chants dévotionnels indiens).

     

    Amritapuri   Amritapuri

    Amma, aussi connue sous le nom de « huging mother » est cette femme qui prend les gens dans ses bras, et dédie sa vie à aider les autres. La foule qui se pressent pour recevoir un « câlin » lors du darshan se compte en millions et le nombre de personnes à qui elle a porté secours ne se compte même plus.

     

    Amritapuri  

    Le darshan en lui-même est un peu décevant sur le moment, surtout lorsqu’on vient de visionner une vidéo ou elle prend les gens dans ses bras avec un visage débordant d’amour.

     

    Amritapuri

    En réalité, c’est après une attente de plusieurs heures (qui en soit n’est pas vraiment un problème) qu’on arrive devant sa chaise et qu’une personne nous montre ou nous asseoir, une autre nous positionne correctement, place nos mains sur la chaise et qu’une troisième nous plaque la tête contre sa poitrine, tandis qu’elle répond au téléphone qu’on lui tend ou discute avec ces derniers…

    Mais au-delà de ça, cette femme possède une véritable force qu’elle nous transmet d’une façon ou d’une autre, et nous guide sur le chemin de la vie telle l’étoile qui a guidé les bergers. C’est d’ailleurs par chance, destin, ou grâce à cette femme que sur quelques milliers de personnes, je rencontrerai, après ce darshan, Eelco, qui me transmettra et m’enseignera le reiki durant les jours qui suivront. Enfin, chaque soir tout le monde se retrouve dans l’immense hall pour chanter les Bajans portés par l’énergie incroyable de cette femme. Un moment ou la puissance de la musique et des mantras dépasse toute tentative de description.

     

    Amritapuri   Amritapuri

    Amritapuri   Amritapuri

    Enfin, la petite plage a quelques pas de l’ashram possède elle aussi un coté des plus magique. Le matin à 6h, après la prière, elle se transforme en un lieu où chacun vient pratiquer yoga, tai chi, méditation ou simplement admirer la beauté de la nature au lever du soleil.

    Amritanandamayi ashram... Un lieu difficilement descriptible qui attire autant que donne envie de fuir… Des gens en blanc, au teint tout aussi livide qui se déplacent tel des ectoplasmes le regard dans le vide, d’autres qui se ballade un écoutant de la musique et chantant à tue-tête avec la gestuelle qui va avec, d’autres avec l’air tout simplement « bizarre » (au fond ne sommes nous pas tous bizarres ?!), et parmi cette foule, quelques très belles rencontres… Et puis Amma, la présence de cette femme incroyable et cette énergie indescriptible qui chaque matin nous faire dire je pars demain… Comme attiré, on se sent en même temps étranger à cette communauté ou la dévotion un peu poussée à l’extrême… Que dire de cet endroit… Au fond, je ne sais toujours pas !


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  • Kapil Beach (Varkala)   Kapil Beach (Varkala)

    Une Guest house entre backwater et océan, la ou les eaux se rejoignent , un bungalow sous les cocotiers dont on nous offre le fruit ouvert afin d’en boire le jus puis de déguster ce crémeux mélange de coco fraiche…

     

    Kapil Beach (Varkala)    Kapil Beach (Varkala)

    Kapil Beach (Varkala)   Kapil Beach (Varkala)

    La vue sur une retenue d’eau venant des terres, séparée du dégradé turquoise de l’océan par une bande de sable et la fin d’une ligne de rocher, une plage déserte au caractère un peu sauvage, ponctuée par des barques de pécheurs, filets, petites huttes en feuilles de cocotier, branches séchées et au fond cette mosquée semblant veiller sur les embarcations colorés ici amarrée.

     

    Kapil Beach (Varkala) (10/03/14 au 15/03/14) Kapil Beach (Varkala)

    Cette ambiance magique de l’aurore tandis que les pêcheurs mettent cette magnifique barque à l’eau puis extraient les filets, le coucher du soleil tandis que la chaleur se dissipe dans la brume marine, alors que le soleil vient écraser tout ce qui essaie de s’y trouver durant la journée…

     

    Kapil Beach (Varkala)   Kapil Beach (Varkala)

    Un petit coin qui s’avère parfait pour un peu de répit avant un mois intensif de yoga ! Bon, si tout était parfait ce serait trop parfait… il manquerait : cet indien qui me colle depuis le début de la journée et semble avoir décidé de devenir mon ombre, espérant obtenir une promotion de Boy friend. Ces autres indiens qui me regardent comme si je venais de mars, espérant peut etre que j’enlève mon short et mon tshirt pour aller me baigner comme le font les touristes… ces fourmis qui on envahit mon bungalow… et cet isolement qui fait que ne serait ce que pour obtenir une bouteille d’eau c’est un parcours du combattant, donc je vous laisse imaginer à quoi ressemble la quête d’un repas… bien qu’on nous dise à l’arrivée qu’on peut cuisiner pour nous, c’est jamais le bon moment, il n’y a pas d’ingrédient et parfois même pas d’eau pour un thé… Mais avec un peu d’organisation et la location d’une moto, on arrive à survivre !

     

    Kapil Beach (Varkala)   Kapil Beach (Varkala)

    Kapil Beach (Varkala)    Kapil Beach (Varkala)

    Puis Elco me rejoins dans ce coin de paradis, et au programme : Tai Chi, méditation sur la plage au lever du soleil, cours de reiki, sieste, jeux avec les adorables filles du propriétaire, de bons petits repas dans notre resto local favoris ou nous devenons connus de tous… que demander de mieux ?


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  • Me voilà lancée dans une nouvelle expérience : un mois de cours de yoga en vue d’obtenir un « titre de professeur de yoga ». N’ayant pas la prétention de pouvoir m’improviser prof de yoga après un mois seulement de pratique c’est plutôt pour moi l’occasion de découvrir cette discipline, sa philosophie et tous les aspects qu’elle contient et bien évidemment de pratiquer de façon intensive pendant un mois, le tout dans un cadre magnifique… puis de me perfectionner par la suite dans d’autres ashrams…

    Teacher Training course, Sivananda Ashram (15/03/14 au 21/04/14)  Teacher Training course, Sivananda Ashram (15/03/14 au 21/04/14)

    En parlant de pratique intensive, le programme est plus qu’intensif :

    -          5h20 : première cloche !

    -          6h : satsang (meditation, chants et enseignement)

    -          7h30 : thé

    -          8h : pratique physique des

    -          10h : brunch

    -          11h : karma yoga (travail)

    -          12h : etude de la bagavad gita (texte sacré hindu)

    -          13h : coaching

    -          13h30 : thé

    -          14h : enseignement (philosophie, principes du yoga, anatomie et physiologie)

    -          16h : pratique physique des asanas

    -          18h : repas à 18h

    -          20h : satsang

    -          21h45 : devoirs  à rendre pour le lendemain !

     

    Teacher Training course, Sivananda Ashram (15/03/14 au 21/04/14)  Teacher Training course, Sivananda Ashram (15/03/14 au 21/04/14)

    Mais aussi méditations au bord du lac, lever du soleil depuis le somment d'une colline, des représentations artistiques et culturelles, ainsi qu'une "soirée talents" par semaine... Des journées se finissant donc vers les 22h… sans compter les devoirs à rendre chaque jours, et la présence ponctuelle obligatoire (avec des gens pour pointer les retards et absence, à justifier d’un mot signé du professeur !!!)...

     

    Teacher Training course, Sivananda Ashram (15/03/14 au 21/04/14)  Teacher Training course, Sivananda Ashram (15/03/14 au 21/04/14)

    Au dela de cet emploi du temps surchargé et de cette discipline qui fait aussi partie de l’apprentissage, les cours sont passionnants. Pratique des rituels et chants Hindous, étude des écritures à travers la Bagavad Gita, découverte de la philosophie du yoga, pratique de la méditation, des exercices de respiration et des asanas (exercices physiques), un programme des plus complet. Après 2 semaines, alors que je commence à voir les progrès et que j’ai trouvé mon rythme de travail, je projette de rester après ou en tous cas d'orienter la suite de mon voyage vers la pratique du yoga...

     

    Teacher Training course, Sivananda Ashram (15/03/14 au 21/04/14)  Teacher Training course, Sivananda Ashram (15/03/14 au 21/04/14)

    Malheureusement, c’est comme si le destin m’avait entendue et décidé une fois de plus de me mettre à l’épreuve : premier jour de la troisième semaine je me fait une entorse des ligaments croisés du genou avec contusion du ménisque ! Une posture tout à fait stupide que j’aurais dû éviter, une perte d’équilibre minime alors que je suis assise par terre, un quart de seconde… juste rien… débile… et pourtant tant des conséquence qui compromettent bien des choses pour la suite… C’est ce qu’on appelle un accident ? On dit que « rien n’arrive par hasard » : destin, karma, une épreuve que la vie nous envoie pour nous rendre plus fort, pour nous mener vers notre véritable destinée, nous pousser à découvrir notre réelle nature ?...

     

    Teacher Training course, Sivananda Ashram (15/03/14 au 21/04/14)  Teacher Training course, Sivananda Ashram (15/03/14 au 21/04/14)

    Sur le moment c’est plutôt difficile à accepter, d’autant plus qu’il me faudra passer une semaine à me battre après une interprétation incomplète de l’IRM, un médecin incompétent, l’absence de magasins médicaux pour obtenir des béquilles et une attelle, les papiers d’assurance… et le tout en assumant toujours la présence aux cours et les révisions pour l’examen… L’inquiétude de ne pas avoir un diagnostic et un médecin de confiance ! malgré mon diplôme de physio mes connaissances en matière de prise en charge aigu, et de délais sont bien érodées, tandis que la connexion internet qui ne fonctionne pas rend tout renseignement impossible … Mais aussi la déception, la colère, la frustration de ne plus pouvoir pratiquer et de devoir regarder les autres depuis ma chaise… ces 120 personnes qui chacune leur tour viennent me demander ce qui est arrivé, ceux qui se sentent obligé de me parler de mon genoux ou de ne plus me parler du tout, ces Indiens qui hochant la tête de droite à gauche avec un grand sourire m’assurant « ça ira mieux demain »… cette sensation de dépendre des autres ne serait-ce que pour porter quelque chose ou remplir sa bouteille d’eau, toutes ces bonne intentions de faire les choses à votre place qui au fond vous donnent l’impression d’être encore plus « handicapé » que vous ne l’êtes… cette solitude malgré toutes ces proposition de porter mon sac… Et enfin mes plans pour la suite qui tombent à l’eau, et l’inquiétude de me dire : comment voyager comme ça alors que 100 mètres me paraissent le bout du monde et que ma première « sortie en ville » après 2 semaine s’avère être un véritable parcours du combattant !

     

    Teacher Training course, Sivananda Ashram (15/03/14 au 21/04/14)

    Tout en purgeant mon karma négatif, j’essaie de comprendre grâce à la philosophie du yoga ce que la vie veut à nouveau m’enseigner : effectivement nous ne sommes pas ce corps, nous ne sommes pas cet esprit, cet ego qui nous pousse à agir dans la plupart de nos actions. Notre attachement à ce corps, aux possessions, à nos désirs, nos envies, à nos projets sont la source de notre souffrance. Le but de la vie est au-delà de ça et notre principale tâche est la réalisation du soi, ce véritable soi…

    La mise en pratique de cette belle philosophie s’avère un chalenge bien plus difficile que de mémoriser des pages entières en anglais pour l’examen, que j’obtiens d’ailleurs avec mention excellent (ça me fait une belle jambe !)… quand à celui de la vie… il est toujours en cours et au fond ne cessera jamais… Mon Esprit voulait rendre mon corps plus souple et plus fort… et bien c’est ce corps qui a montré à mon Esprit que c’était à lui de devenir plus souple et plus fort !


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