Une ballade à travers le parc naturel de Plitvice, soit 16 lacs reliés par 92 cascades et de nombreux cours d'eau, sur 296km2...

De l’eau…

Cristalline, pure, transparente… D’une nuance verte ou bleue presque irréelle lorsqu’elle reflète les rayons du soleil.

De l’eau…

Qui serpente entre les arbres, sous les racines, se faufile, s’infiltre… glisse sur les pierres qu’elle habille d’un film de cristal… S’envole d’un rocher, éclabousse l’horizon… Et s’évapore.

De l’eau…

Qui caresse dans un léger murmure le lit de la rivière, va en vient avec d’apaisant clapotis contre la rive, claque, frappe les rochers déchire la surface du lac dans un fracas qui résonne dans toute la vallée.

De l’eau…  

Lacs, fontaines en cascades, cascades de ruisseaux, ruisseaux qui s’éparpillent et se réunissent en torrents, torrent qui s’élancent, et dans la rondeur du lac retombent.

De l’eau…

Qui donne vie à la nature qui l’entoure et s’habille de brun, ocre, rouge et oranger, en cette période ou la splendeur et la candeur de l’été se repose délicatement pour laisser place à la douceur et la sagesse de l’automne.

Et des sentiers qui se perdent dans cet enchevêtrement de lacs, de ruisseaux, de cascades, de racines, d’arbres, de forêts…

Et comme tout lieux touristique… un restaurant, un magasin de souvenir, un bateau, un bus… Et des groupes de Chinois qui se suivent en file Indienne, appareil photo dégainé !

Une magnifique ballade dans la nature, tout simplement...

 La vieille ville

Je découvre à Zadar l’organisation typique des villes Croates : une vieille ville pavée de blanc contrastant avec le bleu du ciel et le rouge des toits, des remparts qui la protègent du temps qui passe, un clocher qui s’élève en son milieux la plaçant sous la bienveillance de Dieu, un dédale de ruelles ponctuées par des ateliers d’arts, magasins de souvenirs, boutiques chics, restaurants élégamment décorés ou bar branchés, un marcher aux riches couleurs et saveurs, une place ou l’on passe et on repasse, et des musiciens qui transforment leur talent en gaité.

A Zadar, le neuf moderne et dynamique vient redonner vie à l’ancien dans un mélange osé et étonnant.

L’orgue de mer

Mon coup de cœur à Zadar et sans aucun doute l’orgue de mer…

Au bout de cette jetée, touristes et habitants viennent s’accorder un instant. Au bout de cette jetée, on se penche chacun son tour à la recherche d’une explication, puis on abandonne toute tentative d’élaboration d’un mécanisme d’action. Au bout de cette jetés, on s’assoit sur ce qui ressemble à des marches d’escalier et on se laisse transporter par cette mélodie produite d’une façon des plus étonnante.

Pour la première fois on a donné à la mer la possibilité de nous chanter ses secrets. Les vagues jouent de l’orgue… ou est ce l’orgue qui se joue des vagues ? Un son vaporeux, mais tout aussi rond et intense, semblant sortir tout droit des plus sombres profondeurs, et pourtant résonnant toute la lumière du monde. Une mélodie orchestrée par la providence, parfois ponctuée par quelques clapotis. Un chant de l’âme.

Au bout de cette jeté c’est comme si la nature se mouvait au gré de la musique, alors qu’elle est en même temps son propre auteur. Les vagues qui glissent lentement et dont le relief s’accentue au passage d’un bateau tandis que le son va crescendo… le soleil qui se couche nonchalamment derrière les doux reliefs de l’ile avoisinant… Les nuages qui se forment, se déforment et s’évaporent alors que le ciel passant par milles couleurs s’endort… Et un bateau qui glisse à l’horizon…

"Salutation au soleil"

Une fois le spectacle terminé, on peut choisir de rester encore à contempler et écouter ce chant de la nature… Ou on peut se laisser envouter par ce drole de panneau solaire coloré et s’allonger pour prendre la pause ou marcher dessus au grés des couleurs changeantes…

Les Chinois !

Ayant pourtant quitté l’Asie, je ne me sens pas dépaysée puisque les touristes Chinois ont aussi fait le voyage ! Fidèles à eux-mêmes, ils débarquent par groupes de 30 avec leurs écouteurs pour la visite guidée et la nouvelle invention du moment : un bâton pour y accrocher le téléphone et ainsi pouvoir se prendre en photo tout seul, évitant le gros plan ou la moitié du visage manquant, le bras n’étant pas assez grand ! Car en tant que bon Chinois qui voyage, il est plus important de revenir avec des photos de soi que d’un monument… et sur un groupe 30 il est bien sûr impossible de trouver quelqu’un pour prendre la photo !

Gaie, jeune, dynamique et enjouée, Zadar est une véritable bouffée d’oxygène ! D’autant plus qu’on ne me prend pas pour une sorcière ici !

Je pars alors une journée sur la petit Ile d Uglian… Monte dans un bateau, puis un bus et donne le nom d’un petit village de pêcheur au hasard…

En plus du calme et de la nonchalance qui règne en général sur une ile, l’absence de toute âme qui vive rend l’endroit idyllique ! Quelques pêcheurs et familles qui vivent ici… des mouettes, et une petite plage rien que pour moi !

C’est dans une auberge de jeunesse censée être fermée que je m’installe pour 3 jours à Trogir. J’ai alors une chambre de 8 lits pour moi toute seule, les restes des gâteaux du mariage de la fille du propriétaire fort accueillant et sympathique. Bref, je me sens comme à la maison !

Classée au patrimoine mondial de l’UNESCO ce petit village est en fait une minuscule île reliée par 2 ponts, qui semble avoir échappé à l’urbanisation et a conservé tout son charme et son authenticité.

C’est un vrai plaisir que de déambuler dans ces rues pavées, admirer l’architecture ou s’arrêter dans les petits ateliers d’artisanat…

Le bord de l’eau avec ces restaurants, musiciens et son coucher de soleil que l’on parcours en dégustant une glace donne un côté « vacances », et cette ambiance nonchalante et décontractée des villes de bord de mer…

Non loin de Trogir, plusieurs vestiges de châteaux bordent le littoral, et donnent un prétexte pour se balader et découvrir les petits villages au charme renforcé par leur coté absolument pas touristique. Au son des clochers, et des vagues, je profite de cette ambiance de fin de journée.

Je pars ce jour-là en exploration de l’île à la recherche d’une plage un peu sauvage… Bien renseignée par le propriétaire, je découvre ce petit coin de paradis après 1h40 de marches (et oui, il faut le mériter !!!!)

Sans aucun doute mon coup de cœur !

A la sortie du bus c’est avec grande surprise que je découvre une plage dont la couleur de l’eau n’a rien à envier à celles de Thaïlande ! Au-delà de ce bleu turquoise, se dessine sous les rayons du soleil une petite île où se dresse la vieille ville surmontée par son clocher.

Et puis à nouveau une petite place ou il fait bon regarder les gens passer, des petites rues pavées de blancs parfumées par les figuiers et frangipaniers ou se dissimulent petites ateliers d’art, Les Croatie possède de nombreux artistes très originaux, et c’est un vrai plaisir que d’admirer leurs création en rêvant de pouvoir se les offrir un jour !

Puis je longe la côte pour une sympathique ballade sous les pins, avant d’admirer le coucher de soleil au retour…

Construite au sein du Palais Diocélcain, la vieille ville de Split n’a pas à justifier la présence des foules de touristes qui se pressent pour l’admirer. Une ville remplie d’histoire, une ville au se côtoient ancien, moderne, histoire et nouvelle dynamique…

Une ville aux mille visages, changeant d’apparat au cours de la journée, au fil du temps. Le matin alors que les premiers rayons du soleil réchauffent l’atmosphère, ce sont les Croates qui vont au travaille, commence leur journée rythmée par le tic-tac de cette bulle de verre qui emprisonne leur poignet. Puis les premières foules débarquent suivant leur guide, appareil photo dégainé afin de ne manquer aucune occasion… de se prendre soi-même en photo ! A la tombée de la nuit, on se promène sur la rade, dégustant une glace où on observe les gens passer assis depuis un banc… Et pour terminer la journée, c’est sur la place principale qu’on peut s’asseoir sur les marches et se laisser porter par l’ambiance magique du lieu et les notes d’un concert de guitare…

A quelques pas de là, on peut échapper à la foule l’instant d’une ballade à travers une forêt de pins sur une petite colline avec vue sur la mer et la ville, à la découverte de petites églises cachées dans la roche…

Avant mon départ pour le froid et les montagnes Népalaises, je profite d’une dernière journée sur l’île de Brac…

J’évite la plage populaire et ainsi la foule pour me dégoter un petit coin de paradis…

Et pour terminer la journée, je loupe le dernier bus censé me ramener de ce trou perdu à l’embarcadère pour rejoindre Split (car on m’a donné les mauvais horaires à l’office du tourisme) et me retrouve à la tombée de la nuit à faire du stop… espérant ne pas rater le dernier bateau et par la même occasion mon avion le lendemain !!!! Mais au bout de 20 minutes un gentil Croate s’arrête sur cette route déserte… Tout est bien qui finit bien !

Un pays au caractère aussi puissant et varié que les couleurs qu’il déploie. Des  nuances infinies de bleus entre ciel et mer, des rouges vifs, briques, adoucit par des beiges sables, ou tranché par des blancs éclatants. Des vieilles villes raffinées et de pierre taillée, des plages où tout n’est que pureté. Villes chargées d’histoire, villes d’artistes, de rêveurs, de promeneurs. Un pays fier, dynamique, qui se revendique et en même temps tellement accueillant et chaleureux.

Je quitte la légèreté et la gaité de la Croatie, dont j'avais bien besoin après Medjugorje, pour retrouver les montagnes du Népal, ce pays que j’ai quitté il y a à peine 10 mois et qui pourtant m’appelle déjà…

Good By Croatia !