•  Chong Kheap...

     

          

     

    Ma mission a Chong Kheap, présentation...  Ma mission a Chong Kheap, présentation...

    Chong Kheap… Petit village au Nord Ouest de la thailande... petit village niché entre les courbes des collines qui le bercent tandis qu’au loin se dessinent les reliefs accidentés des montagnes qui l’entourent... Petit village aux maisons de bois ou de bambous… Petit village ou le chemin vit au rythme des poules et des poussins qui traversent, des chiens qui regardent le temps passer et des enfants qui cherchent à faire tomber les mangues des arbres…

     

        Ma mission a Chong Kheap, présentation...

    C’est au bout de ce chemin que se dresse Pramanda, centre d’accueil pour enfants Birmans, Karens, Hmongs, Thaïs ou autres minorités. Des enfants aux histoires plus improbables les unes que les autres, orphelins ou issus de familles en difficultés ils forment ici une seule et même famille.

    Passé l’entrée, on sent des lors une certaine présence étrangère de par la modernité des constructions contrastant étrangement avec les maisons de bambou du village… La petite église trônant à l’entrée, semble veiller sur les magnifiques bâtisses de bois reliées par des petits ponts tandis que les cocotiers et la végétation les encerclent telle une bulle protectrice.

     

       

    Silence imperturbable des périodes de quiétude lors des heures d’école, son des balais de bambou frottant le sol lors des temps de travail, silence relatif lors des heures d’étude, son de la cloche marquant une rigueur et une discipline exemplaire, cris et grands éclats de rires lors des moments de jeux, paix et confiance s’élevant des prières et chants aux accents thaï et Karens… Je découvre le centre et ses différents visages, au rythme de la vie de cette grande famille… 

     

        Ma mission a Chong Kheap, présentation...

    Et puis il y a ces moments ou la chaleur écrasante ralentie toute activité, ceux ou les orages au tonnerre assourdissant et a la pluie battante rassemblent les foules, ceux ou les visages éclaires à la lueur des bougies dévoilent toute leur beauté, ces moments ou le soleil vient illuminer une nature comme neuve, lavée par la pluie, mais aussi ceux ou les moustiques et autres insectes volants non identifies vous assaillent…

     

     Chong Kheap c’est aussi... 

     

        

       

    Des sourires, des regards, des petits bras pendus autour de mon cou, des cours du soir en petits groupes, des duos flute guitare sur des mélodies Karen, des poules qui traversent devant moi à la sortie du travail...

     

      

     Ma mission a Chong Kheap, présentation...   Ma mission a Chong Kheap, présentation...

    Des centaines de  kilos de riz partagés, des grand jeux tous ensembles, des "good morning teacher" à  4 heures de l’après-midi, des activités et bricolages avec chacun, l'apprentissage de la broderie aux motifs Hmong, des interminables parties de uno et de jungle speed, des invitations à boire l’alcool de riz dans les familles, une concentration de réseaux wifi incroyable (alors qu'il n'y a pas de réseaux téléphonique...) gérée par un pretre fou d'informatique, de la pluie et encore de la pluie...

     

     Ma mission a Chong Kheap, présentation...  Ma mission a Chong Kheap, présentation...

      Ma mission a Chong Kheap, présentation...   

    L’apprentissage de la conduite d’une moto (ici ont bénit les motos... comme en témoigne ce chapelet assorti à mon Kway! Ils ont bien fait de pas oublier la mienne !),  la messe quotidienne,  des salutations bien trop solennelles à la teacher de la part des parents, des moments de nettoyage et travaux collectifs, des reprises de chants de Taizé aux accents thaï, des moments où l’on oublie de vous traduire certains changements de programme, des cours particuliers de musique ou d'anglais, la messe du dimanche matin illuminée par la beauté et la simplicité des tenues Karens, des séries télé débiles du samedi soir ou dès les premières notes du génériques on se retrouve face à 5 piles de cartes sans propriétaires…

     

     

    Mais aussi des moments où l’impression d’être inutile pose question... la frustration parfois de ne pouvoir échanger un peu plus profondément que “ Comment ça va ? as-tu déjà mange le riz ? et as-tu pris ta douche ? ” (deux grands classiques en thailande...) avec les plus grands bien trop timides… mais aussi la joie de pouvoir se passer de mots et de langue commune avec les plus petits chez qui le cœur l’emporte encore sur l’esprit… un regard, une poignée de chips, un sourire, une glace au gout tout aussi chimique que sa couleur...

     

    Les leçons de vie que nous donnent ces enfants, jours après jours…

     

    Mon rôle ici…

     

      Ma mission a Chong Kheap, présentation...

    Teacher, comme mon nouveau nom “teacher plaa loma” l’indique ! J’enseigne donc l’anglais à l’école du village et dans un collège a une vingtaine de km, agréable ballade à moto me permettant de profiter des paysages extraordinaires de la région... mais aussi de bonnes douches étant donné la saison...

    A Chong Kheap, les professeurs et le directeurs ne parlent que très peu l’anglais mais me réservent malgré tout un accueil très chaleureux, avec un délicieux repas et une fleur. A Pophra, plus grande structure, je me retrouve sans avoir été prévenue devant 850 têtes, rangées par classes, ordre alphabétique, taille ou je ne sais quoi, mais bien rangées ! soit 1700 yeux brides qui me fixent... et je dois me présenter en anglais et en thaï ! ça c'est fait !

     

    Ma mission a Chong Kheap, présentation...   Ma mission a Chong Kheap, présentation...

    Ma mission a Chong Kheap, présentation...  Ma mission a Chong Kheap, présentation...

    Mes débuts en tant que prof d’anglais semblent être un vrai défi! Je me rends vite compte que je vais devoir faire preuve de patience et de persévérance !!!! Les élèves qui n’osent pas parler et pour qui l’anglais reste une langue aux sonorités incongrues voir imprononçables, semblent oublier ce qu’ils viennent de répéter en boucle pendant une heure dès qu’on les interroge ! Jeux, chansons, dessins, il faut redoubler d’inventivité pour capter l’attention des plus petits, se faire comprendre et espérer qu’un dixième du cours soit retenu… mais heureusement que dans chaque classe un bon élément apporte la satisfaction de se dire que notre cours n’était pas si inutile qu’il en a l’air… 

     

    Grande sœur, animatrice, seule adulte ici qui ne représente pas l’autorité et la discipline. Compagne de jeux, d’étude, de vaisselle ou de balayage, de prière, de musique… Oreille attentive pour ceux avec qui la communication peut aller plus loin… Je vis avec eux, simplement.

     

    Ma mission a Chong Kheap, présentation...   Ma mission a Chong Kheap, présentation... 

    Simple présence qu’on oublie parfois lorsque l’appel d’une série télévisée est plus fort, lorsqu’ une coupure de courant coupe aussi tout courage d’étudier l’anglais, ou lorsqu’ on n’a simplement pas envie d’avoir la teacher dans les pattes.

    En fait je ne suis absolument pas indispensable ici, on pourrait tout à fait se passer de moi. Même si les liens sont très forts, et les moments magiques, je sais que lorsque je partirai on me remplacera très vite par un nouveau volontaire. Je ne suis pas la Française toute puissante qui vient réaliser de  grands exploits, éduquer les foules, sortir les gens de la misère et de la pauvreté. A la fin de ma mission, je n'aurais pas construit un hopital, soigné des malades, nourri des affamés, ni changé la vie de qui que ce soit... Le temps que je passe ici, je l’offre simplement à ces enfants, à Dieu sans chercher à construire quelque chose de palpable ou de mesurable... Hors d’une société où il faut avoir un diplôme, un travail, de l’argent, rentabiliser son temps, planifier, construire, faire, montrer, paraitre… En observant, en vivant avec ces enfants, j’apprends jour après jour à prendre du recul… à être.  Ce que je vis ici est éphémère et ce que je reçois est immédiat, à prendre ou à laisser. Comme la vie.

     

     

      

    Sur le papier je suis venue pour enseigner, mais au fond, c’est moi qui apprends.

     


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  •  Week-end volontaires MEP à SUKHOTHAI  (21/05 au 23/05) Week-end volontaires MEP à SUKHOTHAI  (21/05 au 23/05)

    Week-end volontaires MEP à SUKHOTHAI  (21/05 au 23/05)  Week-end volontaires MEP à SUKHOTHAI  (21/05 au 23/05)

     Week-end volontaires MEP à SUKHOTHAI  (21/05 au 23/05) Week-end volontaires MEP à SUKHOTHAI  (21/05 au 23/05)

    Week-end volontaires MEP à SUKHOTHAI  (21/05 au 23/05)  Week-end volontaires MEP à SUKHOTHAI  (21/05 au 23/05)

     

    Lors d’un weekend end volontaire, je retrouve mes coéquipiers MEP de la région de Mae Sot. Apres une journée découverte de Sukhothai, ancienne capital historique, nous nous retrouvons à Maeramat pour un temps de prière, d’échanges et de réflexions sur nos missions… ainsi qu’une sympathique soirée crêpe !!!!!

    Un weekend end qui donne l’occasion de partager nos expériences mais aussi mieux connaitre de très chouettes personnes.

     


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  • Les Thaïs sont très friands des jours dédiés à la célébration de n’importe quelle occasion qui se présente, voir qui ne se présente pas… Il y a toujours quelque chose à fêter, donnant l’opportunité de ne pas travailler (du moins dans les écoles...) ! Bref ce jour la c'est la journée dédiée aux professeurs…

     

    Le teacher days  (06/06/13)  Le teacher days  (06/06/13)

    Des élèves tout en beauté, bien habillés, bien rangés, un bouquet de fleur a la main… Des professeurs en costumes tout aussi bien rangés sur l’estrade décorée spécialement pour l’occasion… et moi, la "teacher" au milieu de tout ça !

     

    The teacher days  (06/06/13)  The teacher days  (06/06/13)

    The teacher days  (06/06/13)  The teacher days  (06/06/13)

    Après prières bouddhistes avec un moine, les élèves viennent chacun leur tour se prosterner devant la photo du roi, puis devant nous avant de nous offrir leurs petits bouquets. Cela en est presque gênant !!!! En Thaïlande le prof est extrêmement respecté et a un statu bien différent de celui qu’on lui octroie en France ! De quoi faire des jaloux…

    Avis aux "teachers" Français : ça vous tente pas de proposer au gouvernement d’instaurer la journée des profs ? ;-)


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  • Parce qu'il n'y a pas que le riz et le riz dans la vie... Il y a les crêpes aussi !

    Un atelier crepes...  Un atelier crepes...

    Un atelier crepes...  Un atelier crepes...

     

    Après 3 semaines d'intense réflexion pour réunir les ingrédients nécessaires, faire étudier la recette en anglais, et dégoter un semblant de poele à la dernière minute (j'ai bien cru que j'allais devoir faire des crêpes au wok)... le résultat est plutot satisfaisant :-)

     

    Un atelier crepes...  Un atelier crepes...


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  • Asanha Bucha  Asanha Bucha

    Asanha Bucha  Asanha Bucha

    Nous célébrons ce jour-là à l'école, le jour où Bouddha a tenu son premier sermon après avoir atteint l'illumination… Cortège dans le village, tenues, et musique traditionnelles illuminent cette matinée.

     

    Asanha Bucha    Asanha Bucha 19/07/13

    Après l’ascension de la colline nous parvenons au temple, ou les filles dansent au son des tambourins. L’élégance de leurs tenues et de leurs mouvements se mêle au rythme tribal des percussions, alors qu’une poule et ses poussins traversent le chemin… Un regard aux alentour : quelques cabanes de bambou, des rizières, des champs, des montagnes à perte de vue… C’est presque irréel…


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  • Joyeuse Saison des pluies !!!!!    Joyeuse Saison des pluies !!!!!

    De la pluie, encore et toujours de la pluie... "Fone Toc" comme on dit ici...

    Si le soleil pointe son nez de temps en temps, il y a aussi ces période ou il lui faudrait un bien plus long nez pour percer les nuages... Ces memes nuages qui nous arrosent jour et nuit, nous plongeant dans une humidité omniprésente... Les habits ne sèchent pas, le papier toilette est humide, les feuilles à dessin se déchirent toutes seules, il impossible de garder un document en bon état, la pate à sel se ramoli puis moisi, les biscuits passent du croquant à la texture caoutchouc en un rien de temps... et les moustiques attaquent par centaine... Un vrai bonheur !!!!

    Mais à coté de ça, toute cette pluie à un coté fort sympathique, que je vous laisse découvrir dans cette petite vidéo, bien au sec derrière votre ordi...

     

    http://www.youtube.com/watch?v=CoFUM8rCGtE

     

    Un très grand MERCI à Aisa pour son aide à la réalisation de cette vidéo et pour ces très belles photos...


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  • Sur le bord du chemin...   Sur le bord du chemin... (02/08/13)

    Un jour, lors d’une promenade…

    J’avance, sans but, sans horaire… seul le vent léger qui me porte. Mes yeux pour admirer la finesse du  paysage, mes oreilles ne perdant pas une note du chant de l’eau qui s’écoule, mon nez charmé par l’odeur du feux de bois ou celle du jasmin après la pluie, et ma peau caressée par la brise qui fait danser les jeunes pousses de maïs.

     

    Sur le bord du chemin...  Sur le bord du chemin... 

    Après avoir couru sur les chemins du Vietnam, du Laos, du Cambodge, et de la Thaïlande… Parcouru bitume, sentiers de terre et de sable, montagnes, rizières et plages, exploré forets de bamboo, cascades, grottes, fonds marins, marchés, temples, églises et musés… me voici assise au bord du chemin. Entourée de tant de richesse et en même temps d’une telle simplicité. Je n’ai besoin de rien, il n’y a rien à faire, simplement être là, ouverte à cette présence mystérieusement vide et pleine à la fois.

     

     Sur le bord du chemin...   Sur le bord du chemin...

    « Seigneur, je te rends ta place. Celle que j’avais remplie par la matérialité du quotidien, la superficialité des soucis qu’on se crées, la rigidité des obligations qu’on s’impose, la futilité de nos désirs… par cette vie qui nous rend sourds et aveugles, robots  de chairs et d’os à la recherche éperdue d’un sens à tout ça… Viens habiter cette place-là, empli moi de ce vide qui nourrit, donne-moi de ressentir ta présence et ton amour, au fond de moi et dans chaque molécule qui fait ce monde. Ouvre mes yeux à la beauté qui m’entoure, que chacune de mes respirations soit nourrie par ton souffle, esprit saint, énergie vitale, et que chacune de mes actions motivées par ton Amour. Donne-moi de m’ouvrir à tout ce que tu m’offres jour après jours. Protège moi d’un mental qui se bat pour prendre le control, d’une société qui entretien regrets et peur de l’avenir, d’un monde dans lequel il faut « faire » tout en oubliant « d’être »… Rappel moi à chaque faux pas que je ferai et pardonne moi. Amen. »


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  • Le camp de réfugiés Birmans    Le camp de réfugiés Birmans   

    Alors que le ciel sombre pèse sur nos têtes, et que la brume s’accroche à la cime des arbres, on nous laisse pénétrer à l’intérieur de ce monde à part. Comme protégé au pied de cette montagne, roc abrupte, il s’étale au cœur d’une intense végétation aux étranges vibrations. Un lieu d’une incroyable densité qui subjugue par sa beauté.

     

     Le camp de réfugiés Birmans  

    Tandis que nous progressons dans ce microcosme où vivent plus de 20 000 personnes, on nous regarde, amusé, on agite la main le sourire aux lèvres, on nous accueille du regard. Rassemblés près du foyer catholique, on nous raconte…

    « Je vis ici depuis 2008…. Pas de famille… en Birmanie ? Je ne sais pas… Je suis seul… Je prie tous les jours… »

    « Je suis ici depuis 6 ans… Les armées Birmanes ont pris mes terres… J’aimerai aller aux états Unis, mon fils est là-bas… Ce n’est pas de l’espoir, c’est une certitude… un jour, j’irais j’en suis sûr… »

    Réfugiés Birmans, ils attendent 5, 10, 20 ans, une vie, qu’on leur accorde le droit d’habiter, de se déplacer, de travailler, d’exister. Un billet pour les Etats Unis, le Canada ou quelques autres pays... Une pseudo intégration en Thailande... Sans famille, sans patrie, ils sont condamnés à patienter dans une zone qui leur est attitrée, lieu de survie dont ils deviennent prisonniers.

     

     Le camp de réfugiés Birmans  

    L’église, seul bâtiment de pierre qui se dresse au milieu des habitations de bambou aux toits de feuilles apparait comme le pilier qui les tient debout. Ils se réunissent chaque jours, portés par la prière tandis qu’un prêtre vient donner la messe deux fois par mois. Ainsi, ils vivent dans l’espérance d’un lendemain, s’accrochant à leur foi comme à un radeau de survie, les yeux pleins d’Amour et le sourire aux lèvres. Confiant leur avenir incertain dans les mains de celui qui l’écrit ils n’ont plus qu’à vivre l’instant.

     

    Le camp de réfugiés Birmans

    En fait, ce n’est pas de voir la pauvreté qui marque. Ils ont de quoi manger, de quoi vivre, et au fond, de cette simplicité de vie, ils ont leur équilibre. Ce qui nous touche c’est de comprendre l’injustice de leur sort, l’enjeu de leur quotidien, l’attente d’un lendemain. 

    Mais au fond, ce qui déstabilise le plus, c’est de prendre conscience de notre stupidité. De porter un regard sur nos grandes préoccupations, nos petits soucis du quotidien, nos réactions égoïstes et matérialistes.

     Avec du recul, leur accueil, leur sourire, leur foi masquent certainement un grand désarroi, et certains moments de détresse ou de violence... Mais au fond ce qu'ils nous montrent aujourd'hui, ce qu'ils nous offre c'est leur Espoir. Privés de ce qu’on appellerait « une vie », ils nous enseignent en fait ce que c’est que de vivre. Car vivre, ce n’est pas avoir de bonnes notes, un bon travail, de l’argent, une maison, une voiture, sortir, consommer, montrer… Vivre c’est avant tout Espérer, Croire en cette force qui nous unis. Avancer avec confiance et, même dans les moments les plus difficiles, être porteur de cette énergie vitale qu’on appellerait Amour.  


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  • A l’occasion de l’anniversaire de la reine, on célèbre durant ce week end, la fete des mères.

      

    The mother's day  The mother's day 

    The mother's day  The mother's day

    A l’école, une matinée est consacrée à cette occasion lors d’une cérémonie à laquelle les mères sont conviées. Au programme : danses et chants, remise de prix (les meilleures mères, les meilleurs élèves), puis offrande d’une petite fleur blanche à chaque maman…

     

    The mother's day  The mother's day 

    Au centre, c’est une semaine durant que j’assiste à la préparation de la petite fête du samedi soir durant laquelle les mères qui peuvent venir sont conviées. Un spectacle organisé de A à Z par les enfants : chants, danses, sketchs, jeux, décors,  costumes, timing… Jours après jours je vois les choses prendre forme, bien incapable de me rendre vraiment utile puisqu’ils gèrent ça de façon spectaculaire ! Alors je les observe s’affairer avec application à la tâche qui leur est confiée, les accompagne à la flute pour quelques chants et suit les plus grandes dans une chorégraphie, habillée en écolière Thai !

     

     

    The mother's day  The mother's day

    Le samedi venu, après une répétition générale un peu désorganisée, nous partageons avec les mamans, frères et sœurs et quelques enfants du village un délicieux Kao Soi et un dessert au lait de coco préparés par la cuisinière. Un repas de fête qui après le chou bouilli se classe même dans la catégorie haute gastronomie !

     

     

     

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    The mother's day  The mother's day

    Puis le spectacle peut commencer…

     

     

    The mother's day  The mother's day

    The mother's day  The mother's day

    La cérémonie se termine par le lavement des pieds des mères par les enfants puis la remise d’une fleur blanche. Les yeux rougis par les larmes, les orphelins, ou ceux dont la mère ne peut être présente ce soir ou dans leur vie, offrent cette petite fleur aux sœurs. Leur visage si sévère d’habitude rayonne à ce moment-là de tout l’amour qu’elles portent à ces enfants, qui grandissent chaque jour auprès d’elles.

     

     

     The mother's day  The mother's day  The mother's day  The mother's day

     Des femmes… 

    Aux habits colorés, cheveux noirs et visage masqué de poudre jaune.                     Des sourires édentés, ou rougis par le bétel, un cigare au bord de lèvres.                   Des yeux couleurs ébène, des regards durs et profonds.                                         De très jeunes mamans, d’autres au visage marqué par le temps, le travail, leur passé. Des femmes dont le cœur semble être durci par leur histoire, le quotidien.                   Des mères qui paraissent si détachées de leurs enfants, froides et rudes…

     

     

    The mother's day  The mother's day

    The mother's day   The mother's day  

     

    The mother's day (12/08/13)  The mother's day

     Et pourtant, c’est lors de ce quart de seconde, de cette main tendue, de cette étreinte, qu’explose tout leur Amour. La façade tombe et leur détachement apparent laisse place à toute la bienveillance qu’elles ont pour leurs enfants. 

    Alors les larmes coulent... De joie, d’émotion, de culpabilité ?  Peu importe, car au fond ce sont les larmes de leur Amour.

      

     

    The mother's day 

    A toutes ces femmes, à toutes les mamans du monde, à ma maman, à Céline, Audrey, Emilie, Camille, Aude, Ieva, Anne Laure, Isabelle, Bénédicte, Ouma et toute les autres futures mamans. MERCI, pour ce beau témoignage d’Amour, qui est celui d’être mère.


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  • Non non, je ne manque pas d’idée mais plutôt d’ingrédients et de matériel digne de ce nom… et oui j’ai trouvé un public fan de pâtisserie, surtout quand il s’agit de les déguster ! Alors nous réitérons notre atelier crêpes…

     

      

    Pourquoi un nouvel article me direz-vous… au fond une crêpe est une crêpe…

    Et bien, car cette fois ci je décide de ne rien faire, et de leur faire confiance quant à la réalisation des fameux « kranom »… quelques grumeaux que nous éliminons, des louches de pates un peu trop généreuses que nous appelons pancakes, des formes un peu étranges que nous mangeons immédiatement… et un seul raté de poêle que nous offrons au chien ! Alors oui, les résultats ne sont pas parfaits lors des premiers essais, mais très vite je suis impressionnée par l’organisation qui se met en place tout naturellement.

     

      

    Chacun à son poste, donnant tout son cœur à l’ouvrage et se léchant les babines… Une coordinatrice, un à la louche, deux à la poêle, un porteur de petite cuillère, quelques sauteur de crêpes, un récupérateur à la sortie de poêle, un saupoudreur de sucre, un étaleur de lait concentré, un parsemeur de bananes, un partageur crêpe, et un compteur… Sans oublier les gouteurs, qui avant de se régaler tiennent à porter une assiette aux flemmes n’ayant pas eu le courage de quitter la télé…

     

       

    Elle, qui au départ ne voulait pas venir, me disant « teacher, tham may pen » « je ne sais pas faire » ne veut maintenant plus le manche de la poêle !

     

     

      

     

    Ce jour-là, nous avons retourné la cuisine et séché l’heure d’étude… Mais j’ai pu lire sur le visage la satisfaction d’avoir réalisé eux même de A à Z les fameuses crêpes, et le bonheur de s’être régalés. Et puis j’ai appris que la chose la plus importante lorsque l’on veut enseigner est avant tout de faire confiance, afin de prouver à l’autre qu’il en est capable. 


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