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The mother's day (12/08/13)
A l’occasion de l’anniversaire de la reine, on célèbre durant ce week end, la fete des mères.
A l’école, une matinée est consacrée à cette occasion lors d’une cérémonie à laquelle les mères sont conviées. Au programme : danses et chants, remise de prix (les meilleures mères, les meilleurs élèves), puis offrande d’une petite fleur blanche à chaque maman…
Au centre, c’est une semaine durant que j’assiste à la préparation de la petite fête du samedi soir durant laquelle les mères qui peuvent venir sont conviées. Un spectacle organisé de A à Z par les enfants : chants, danses, sketchs, jeux, décors, costumes, timing… Jours après jours je vois les choses prendre forme, bien incapable de me rendre vraiment utile puisqu’ils gèrent ça de façon spectaculaire ! Alors je les observe s’affairer avec application à la tâche qui leur est confiée, les accompagne à la flute pour quelques chants et suit les plus grandes dans une chorégraphie, habillée en écolière Thai !
Le samedi venu, après une répétition générale un peu désorganisée, nous partageons avec les mamans, frères et sœurs et quelques enfants du village un délicieux Kao Soi et un dessert au lait de coco préparés par la cuisinière. Un repas de fête qui après le chou bouilli se classe même dans la catégorie haute gastronomie !
Puis le spectacle peut commencer…
La cérémonie se termine par le lavement des pieds des mères par les enfants puis la remise d’une fleur blanche. Les yeux rougis par les larmes, les orphelins, ou ceux dont la mère ne peut être présente ce soir ou dans leur vie, offrent cette petite fleur aux sœurs. Leur visage si sévère d’habitude rayonne à ce moment-là de tout l’amour qu’elles portent à ces enfants, qui grandissent chaque jour auprès d’elles.
Des femmes…
Aux habits colorés, cheveux noirs et visage masqué de poudre jaune. Des sourires édentés, ou rougis par le bétel, un cigare au bord de lèvres. Des yeux couleurs ébène, des regards durs et profonds. De très jeunes mamans, d’autres au visage marqué par le temps, le travail, leur passé. Des femmes dont le cœur semble être durci par leur histoire, le quotidien. Des mères qui paraissent si détachées de leurs enfants, froides et rudes…
Et pourtant, c’est lors de ce quart de seconde, de cette main tendue, de cette étreinte, qu’explose tout leur Amour. La façade tombe et leur détachement apparent laisse place à toute la bienveillance qu’elles ont pour leurs enfants.
Alors les larmes coulent... De joie, d’émotion, de culpabilité ? Peu importe, car au fond ce sont les larmes de leur Amour.
A toutes ces femmes, à toutes les mamans du monde, à ma maman, à Céline, Audrey, Emilie, Camille, Aude, Ieva, Anne Laure, Isabelle, Bénédicte, Ouma et toute les autres futures mamans. MERCI, pour ce beau témoignage d’Amour, qui est celui d’être mère.
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