•  LES FAUCHES EN PELERINAGE A ROME

    Rome...

    C’est dans cette ville devenue centre de l’unité catholique grâce à Pierre et Paul qui y ont prêché et péri martyr, que nous trouvons la continuité de notre pèlerinage en Israël, en cette 29ème Année Sainte et jubilé de la miséricorde.

    Ce fut-là la troisième fois que Jésus se manifesta aux disciples, une fois ressuscité d'entre les morts. Quand ils eurent déjeuné, Jésus dit à Simon-Pierre : " Simon, fils de Jean, m'aimes-tu plus que ceux-ci ? " Il lui répondit : " Oui, Seigneur, tu sais que je t'aime. " Jésus lui dit : " Prend soin de mes brebis". (Jean 21)

    Le Seigneur apparut à Paul, et lui dit : « Courage ! De même que tu m’as rendu témoignage à Jérusalem, il faut aussi que tu me rende témoignage à Rome ». (Acte des Apôtres 23, 11)


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  • Le Caravage 

    Les fauchés à Rome,  08/04/16

    Notre découverte de Rome débute par l’église Saint augustin, où nous entrons en plein XVIIème siècle au travers de l’œuvre : la Madone des pèlerins, de Caravage.  Fondateur du Caravagisme, courant  qui se caractérise par son réalisme parfois brutal et l'emploi appuyé de la technique du clair-obscur, cet artiste offrit une interprétation naturaliste des Saintes Écritures controversée mais aussi très célèbre.

     

    Les fauchés à Rome,  08/04/16 Les fauchés à Rome,  08/04/16

    Après la messe à l’église Saint Louis des Français, nous découvrons trois de ces illustres toiles : la vocation de Saint Matthieu, Saint Mathieu et l’ange, et le martyre de Saint Matthieu.

     

    Eglise Saint Ignace de Loyola

    Les fauchés à Rome,  08/04/16 Les fauchés à Rome,  08/04/16

    Les fauchés à Rome,  08/04/16 Les fauchés à Rome,  08/04/16 

    Capitale des arts depuis la renaissance, Rome nous dévoile dès lors un aperçu de l’infini trésor artistique qu’elle expose fièrement à chacun de ces coins de rue. L’Eglise Saint Ignace en est un témoignage frappant, au travers de ses incroyables peintures en trompe l’œil d’Andrea Pozzo, maîtrisant l’anamorphose à la perfection. Un étrange mariage entre le marbre, la pierre, les peintures, dorures de l’église et des branches de cerisier et de vigne forgées confère à cette église un caractère tout particulier.

     

    Les rues de Rome

    Les fauchés à Rome,  08/04/16  Les fauchés à Rome,  08/04/16

    Les fauchés à Rome,  08/04/16  Les fauchés à Rome,  08/04/16

    Lancés en plein marathon, nous enchainons les découvertes, explications culturelles et religieuses et découvrons ainsi la ville entre deux visites. Malgré quelques gouttes de pluie, l’ambiance est printanière. Les terrasses se remplissent, les touristes se suivent et se poursuivent appareil photo et plan en main comme en pleine chasse au trésor. De somptueux monuments côtoient de vieilles façades colorées, un brin écaillées mais tout autant chargées d’histoire. Des rues pavées, un vélo à un mur adossé, un petit épicier, une luxueuse vitrine. Une ville hors du temps s’offre à nous.

     

    Les fauchés à Rome,  08/04/16 Les fauchés à Rome,  08/04/16

    Pizzerias, Glaciers, restaurants, boulangeries, pâtisseries et cafés offrent des gourmandises à profusion. Odeurs, couleurs, saveurs, Rome semble user de toutes les astuces pour qu’il n’y ait aucun moyen de résister à la tentation. D’ailleurs nous dégustons nos premières « pizzas au kilomètre ». Plutôt qu’au « kilomètre » (surnommées ainsi par le pado) il semblerait qu’elles soient plutôt vendues au poids, dans une forme rectangulaire parfaite pour emporter ! 

     

    Les fauchés à Rome,  08/04/16  Les fauchés à Rome,  08/04/16

    Les fauchés à Rome,  08/04/16 Les fauchés à Rome,  08/04/16

    Depuis la terrasse de notre superbe appartement en plein cœur de la ville, à quelques pas du panthéon nous goutons alors aux premières saveurs de la dolche vita qui prend des airs de Margarita ! Elle se poursuit par des accents de capuccino dans un célèbre café de la place du panthéon. Ici, pas de table ni de chaise, on se presse au comptoir comme alléché par des odeurs d’expresso et de cacao, dans un joyeux brouhaha on tente de passer commande,  puis on patiente en essayant de se ranger quelque part pour ne pas gêner la foule qui transit une tasse à la main. Enfin, on retrouve un peu d’espace dans la rue pour déguster son précieux breuvage. La mousse légère se dépose sur nos lèvres, tandis que les grains de sucre croquant  atténuent l’amertume du café. Et pour couronner le tout, on pique une cuillère d’un chocolat chaud dont la consistance ressemble plus à une tablette juste fondue qu’à une boisson. Nous voici parés pour la suite de la journée !

     

    Le Panthéon

    Les fauchés à Rome,  08/04/16 Les fauchés à Rome,  08/04/16

    Les fauchés à Rome,  08/04/16 Les fauchés à Rome,  08/04/16  

    Très célèbre édifice de Rome, ce temple dédiés à l’origine à toutes les divinités de la religion antique devin une église chrétienne au VIIème siècle. Malgré deux millénaires de bouleversement, cet édifice reste le mieux conservé de la Rome antique.

     

    La fontaine de Trévi

    Les fauchés à Rome,  08/04/16 Les fauchés à Rome,  08/04/16

    Comment passer à côté de la plus grande et extravagante fontaine de Rome ?  Représentant le char de Neptune, elle est alimenté par l’un des tout premiers aqueducs de la ville, mais elle est surtout connue pour sa légende qui raconte  que jeter une pièce dans cette fontaine, par-dessus son épaule, vous assure de revenir un jour dans la vie éternelle. Aujourd’hui, se prendre en photo devant cet édifice semble encore plus important aux yeux des troupeaux de touristes qui se pressent à son bord armé de leur selfi stick. Prenant la pause sans se soucier de l’arrière-plan gâché par la horde de leurs congénères venus faire la même chose, chacun repars avec Sa photo souvenir comme pour dire « j’y était ». Pourquoi pas… mais Rome recèle de bien d’autres trésors !

     

    Soutenance de la thèse de Laurent Gatinois

    Enfin, nous clôturons notre journée en assistant à la soutenance de la thèse d’un prêtre MEP à l’université Grégorienne. « La fonction de l’ascension du Christ dans la théologie de l’histoire de Saint Bonaventure de Bognoregio » Malgré toute notre bonne volonté il semblerait qu’il parle une autre langue. Ce sont pourtant des mots de français qu’il aligne les uns à la suite des autres, mais l’ensemble ne trouve que peu de sens dans les méninges des petits pèlerins que nous sommes ! Impressionnés par un tel travail nous sommes néanmoins ravis d’assister à ce moment important et de partager un pot en son honneur ! Je rencontre d’ailleurs un séminariste originaire de Thaïlande, en études à Rome, avec qui je suis ravie de dépoussiérer mon Thaï. Voyage dans un voyage. Dans l’espace, dans le temps. Celui de ma mission à Chong Kheap.


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  • Basilique Saint Marie majeur

     

    La journée débute par le passage de la porte de Sainte de la Basilique Sainte Marie majeure (ouverte exceptionnellement cette année dans le cadre du jubilé de la miséricorde) puis la célébration de la messe.

     

     

    L’une des 4 églises patriarcales de Rome (avec Saint Pierre, Saint Jean de Latran et Saint Paul hors les murs), elle fut édifiée au Vème siècle. La légende raconte que Marie serait apparue en songe au Pape Sixte III lui demandant de construire un sanctuaire, et qu’à son réveil, celui-ci aurait découvert qu’il avait neigé à l’endroit indiqué par la vierge. Il y fit alors construire l’Eglise Sainte Marie aux neiges, puis la première basilique dédiée à Marie. 

     

    Le capitole et le forum Romain

    Nous commençons notre visite par la place du Capitole, située sur l’une des 7 collines de Rome (le Capitole, l'Aventin , le Cælius, l’Esquilin, le Palatin, le Quirinal et le Viminal). Elle a été le cœur religieux (temple de Jupiter, Junon et Minerve) et politique de la Rome antique. Aujourd’hui y siège du gouvernement de la ville, tandis que cette colline offre une vue imprenable sur le forum Romain.

     

     

    La vallée du forum était à l'origine un terrain marécageux et inhospitalier, et servait de nécropole pour les villages environnants. C’est vers 600 av JC que le terrain fut drainé qu’il devint le centre de la vie citadine avec un rôle commercial, historique, religieux et politique. Aujourd’hui ruines et constructions de différentes époques semblent cohabiter  sur cette place chargée d’histoire.

     

    Café au cloitre de Bramante

     

    Après une nouvelle pizza au kilomètre, nous découvrons grâce au père Alain le cloitre de Bramante pour un rituel petit café.

    Elle est pas belle la vie ?!

     

    Les fouilles de Saint Pierre

     

    Avant même de pénétrer dans la basilique Saint Pierre, nous avons le privilège de visiter la nécropole du Vatican, située sous la basilique. En effet, le corps de Pierre crucifié dans le cirque de Caligula fut enterré dans une nécropole païenne près du lieu de son martyr. Au IVème siècle, l’empereur Constantin fait édifier une basilique sur la nécropole, utilisant ses murs comme fondations. Enfin, une deuxième basilique fut construite entre le XVIème et XVIIème siècle, devenant la plus grande de la chrétienté et faisant intervenir des artistes et architectes de renommée (Bramante, Raphael, Michel Ange ou le Bernin).

    Alors que nous pénétrons dans le sous terrain, nous mettant ainsi à l’abri du vent frais, l’humidité et la chaleur ambiante nous plongent dans un tout autre univers. Nous progressons dans de petits couloirs, laissant apparaitre des tombes datant du Ier siècle avant JC au IVème siècle, ainsi que certains caveaux laissant ainsi appréhender les rites funéraires de l’époque. Progressant dans les sous terrains, nous arrivons enfin devant la tombe de Pierre, considéré comme le premier évêque de l’Église, à qui Jésus avait dit « Tu es Pierre et sur cette pierre je construirai mon Église. Je te donnerai les clés du royaume des cieux. » (Mathieu 16 :18)

     

    Puis nous empruntons un escalier qui débouche au centre même de la basilique Saint Pierre. Comme sortis des entrailles de la terre, nous somme alors subjugués par l’immensité de la cathédrale, et notamment le baldaquin central qui s’élève de 30 mètres environs au-dessus de nous. Retrouvant petit à petit nos repères parmi la foule, nous découvrons avec admiration les différentes structures, œuvres d’art, tombeaux et relique qu’abrite cette immense basilique.

     

    Dorures, peintures en trompe l’œil, mosaïques, ornements, statues… tout a été réalisé avec une précision et une splendeur sans pareille. Néanmoins, tout cet éclat, cette démesure ainsi que la foule plus occupée à se prendre en photos qu’à observer où ressentir les lieux, me laissent perplexe. Dans un si grand et majestueuse église, où se trouve la place pour le recueillement ?

     

    La place Saint Pierre et l’obélisque du Vatican

    Sortant de la basilique, nous arrivons sur la célèbre place Saint Pierre au centre de laquelle se dresse l’obélisque du Vatican, lui aussi objet de nombreuse histoires et légendes. Il fut d'abord transféré par Auguste au forum Julien d'Alexandrie avant d'être transporté à Rome sur l'ordre de Caligula afin d'être placé au centre du cirque que l'empereur fit construire au pied de la colline du Vatican.

     

     

    On raconte qu'à la chute de l'Empire romain, alors que la plupart des obélisques de la ville furent renversés, seul celui du Vatican resta debout car il avait été le témoin du massacre des Chrétiens et de la crucifixion de Pierre. Puis en 1586, le pape Sixte Quint confia à l'architecte Domenico Fontana la mission de déplacer l'obélisque devant la basilique St-Pierre.

     

    En cette fin de journée, quelques rayons de soleil percent un ciel orageux offrant un éclairage tout particulier et donnant comme plus de finesse et d’ampleur aux colonnes, sculptures et architectures qui composent cette place.

     

    Un coucher de soleil volé

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    La journée s’achève déjà, tandis que le soleil se couche sur le Vatican et que nous rejoignons le séminaire français pour les vêpres. Ce soir, nous cuisinerons pour un prêtre travaillant à la curie  et côtoyant chaque jour le Pape, nous offrant ainsi toutes les réponses à nos questions sur l’organisation et le fonctionnement du Vatican.

     

    Les fauchés à Rome,  09/04/16

    Après une soirée bien studieuse, c’est autour d’un petit verre que nous fêtons notre dernière soirée tous ensembles et découvrons Rome "by night".


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  • Église de la trinité des Monts

    Les fauchés à Rome,  10/04/16

    Les fauchés à Rome, 10/04/16

    Notre dernier jour début à l’église de la trinité des monts, située sur le Pincio et surplombant la place d’Espagne et la place Mignanelli, elle offre un point de vue exceptionnel sur la ville. Alors que les premiers rayons du soleil réveillent les couleurs de Rome, le ciel se dégage petit à petit annonçant une magnifique journée.

     

    Les fauchés à Rome,  10/04/16 Les fauchés à Rome,  10/04/16

    Les fauchés à Rome,  10/04/16 Les fauchés à Rome,  10/04/16

    Ce matin, c’est dans un couloir du couvent de la trinité des monts que nous célébrons la messe. La banalité d’un couloir, comme celle de nos de nos vie. Un simple couloir qui pourtant est devenu une ravissante petite chapelle, grâce à une admirable peinture sans prétention de la vierge réalisée par une élève de l’école de la Trinité des Monts et baptisée « mater admirabilis » par le Pape Pie IX.   

     

    Les fauchés à Rome,  10/04/16

    Nous découvrons ensuite les trésors du couvent et de la chapelle.

     

    Les fauchés à Rome,  10/04/16 Les fauchés à Rome,  10/04/16

    Notamment l’anamorphose d’Emmanuel Maignan représentant à la fois Saint François de Paule et un paysage de Calabre suivant l’endroit depuis lequel on observe cette fresque de près de 20 mètres de long.

     

    Les fauchés à Rome,  10/04/16

    Puis nous découvrons l’astrolabe de Maignan, qui se déploie sur les murs et la voûte cylindrique d’une des galeries du couvent. Un mince rayon de lumière que filtrent les volets se projette sur ses parois  où se croisent mathématiquement de nombreuses lignes. Chiffres, signes du zodiaque, la multitude d’informations que délivre cette véritable carte du ciel et du temps, dans une fidèle précision est impressionnante.

     

    Angelus et bénédiction Papale

    Les fauchés à Rome,  10/04/16

    Les fauchés à Rome,  10/04/16

    Après ce voyage dans l’art et dans le temps, nous reprenons notre course en direction du Vatican, croisant alors celle des courageux sportifs lancés en plein marathon de Rome. Nous arrivons enfin sur la place Saint Pierre où se pressent des milliers de fidèles pour assister à l’Angélus et recevoir la bénédiction du Pape. Venus de tous horizons, ils se tournent vers un seul et même point et braquent leurs caméras, appareils photos, téléphone portable, sefli stick et tout autres moyens futiles de capturer l’instants en direction de la fenêtre où il apparait enfin.

     

    Les fauchés à Rome,  10/04/16

    Un minuscule point blanc, qui déclenche une nuée d’acclamation parmi la foule, et sous le soleil de midi transforme la place Saint Pierre en un véritable lieu d’allégresse.

     

    Les fauchés à Rome,  10/04/16

     

    Les toits du séminaire Français

    Les fauchés à Rome,  10/04/16 Les fauchés à Rome,  10/04/16 

    Après une rituelle « pizza au kilomètre » et un café en terrasse, nous profitons du soleil de Rome et d’une vue imprenable sur la ville depuis les toits du séminaire Français. Puis nous terminons notre séjour par la visite de quelques unes des centaines d’églises qui ornent chaque place et petits coins de rue.

     

    Les fauchés à Rome,  10/04/16 Les fauchés à Rome,  10/04/16

     

    Eglise du Gesu et appartements de Saint Ignace

    C’est à L’église du Gesu que nous terminons notre pélé. Édifiée au XVIème siècle la première église jésuite de Rome offre un bel exemple de l’architecture de la contre-réforme.

     Les fauchés à Rome,  10/04/16 Les fauchés à Rome,  10/04/16  

    Baroque jusque dans la moindre de ses dorures, cette église arbore un magnifique plafond en trompe l’œil de Baciccia représentant le triomphe du nom de Jésus. Or, lapi lazuli, marbre, onyx, améthyste, cristal… Tant de superbe et d’apparence contraste étrangement avec le personnage de Saint Ignace de Loyola qui repose en ce lieux.

     

    Les fauchés à Rome,  10/04/16

    « Faire comme si tout dépendait de soi, s’abandonner comme si rien n’en dépendait » (Saint Ignace De Loyola)

     

     Les fauchés à Rome,  10/04/16

    Nous quittons alors les Dorures et parures de l’église pour visiter les appartements de Saint Ignace, dont la sobriété se rapproche plus du personnage et de sa philosophie. Un plafond bas, des poutres de bois, un petit hôtel, une lumière filtrée qui se diffuse dans la pièce. Une icône, un livre ouvert, un encrier...

     

    Les fauchés à Rome,  10/04/16

    Nous évoquons en ces lieux sa vie, et son œuvre la plus connue « les exercices spirituels ». Elle propose notamment des  méditations et contemplations permettant un progrès dans la compréhension de soi-même et des mystères de la vie du Christ.

     

    Fin du pélé des fauchés

    Les fauchés à Rome,  10/04/16

    Le pélé des fauchés touche déjà à sa fin. Un immense merci au père Alain pour nous avoir guidés dans les dédales de Rome, et comme à son habitude hors de sentiers battus. Merci aux MEP pour l’organisation et à tous les fauchés pour ces bons moments partagés !


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  • QUELQUE FAUCHES RESCAPES... 11/04/16

    Avec quelques rescapées du pélé, nous poursuivons nos découvertes des plus grands lieux et églises de la ville… car nos trois jours de visite intensives semblent n’avoir été qu’un avant-gout au regard de la quantité de monuments qu’offre la ville.

     

    Le Colisée, et l’Arc de Constantin

      QUELQUE FAUCHES RESCAPES... 11/04/16 QUELQUE FAUCHES RESCAPES... 11/04/16

    « Tant que le Colisée sera debout, Rome existera ; quand tombera le Colisée, Rome le suivra dans sa chute, mais quand Rome s’écroulera, le monde entier s’écroulera aussi. » Cette citation du moyen âge en dit long sur l’importance de ce monument, symbole de la ville Éternelle. Construit entre 69 et 79, cet amphithéâtre fut le lieu d’innombrables combats, et attire les foules  qui n’hésitent pas à patienter des heures durant pour y entrer. Nous nous contenterons d’en faire le tour, tandis que de passage par hasard j’aurai la chance de le découvrir sous un tout autre éclairage.

    QUELQUE FAUCHES RESCAPES... 11/04/16

    QUELQUE FAUCHES RESCAPES... 11/04/16

     

    La Bocca della Verita

    QUELQUE FAUCHES RESCAPES... 11/04/16 QUELQUE FAUCHES RESCAPES... 11/04/16 

    Ce large disque de marbre représentant un masque aurait visiblement servi de plaque d’égout dans l’Antiquité, mais ce n’est pas ce qui l’empêche d’attirer les hordes de touristes appareil photos en main. On se presse alors pour obtenir le cliché de sa propre petite personne la main dans la bouche de ce visage, la légende disant que quiconque proférerait un mensonge en plaçant sa main droite sur le masque verrait celle-ci happée ! 

     

    Chiesa di Santa Maria in Cosmedin

    QUELQUE FAUCHES RESCAPES... 11/04/16

    Peu enclines à nous faire avaler la main, nous renonçons au cliché et préférons visiter l’église vers laquelle cette attraction est installée. De style médiéval, elle contraste avec le caractère baroque de tout ce que nous avons pu voir et offre comme une bouffée d’oxygène parmi tant d’opulence.

     

    Basilica di San Clemente

    QUELQUE FAUCHES RESCAPES... 11/04/16

    Les pierres que la peinture écaillée laisse apparaitre par endroit semblent vouloir témoigner de l’histoire de cette église du XIIème siècle bâtie sur une église du IVème siècle, qui elle-même recouvrait une demeure Romaine du Ier siècle. 

     

    Chiesa di San quatro coronati

    QUELQUE FAUCHES RESCAPES... 11/04/16 QUELQUE FAUCHES RESCAPES... 11/04/16

    Alors que nous apprécions le calme et l’ambiance méditerranéenne des rues qui nous mènent à notre prochaine destination, nous tombons par hasard sur ce couvent médiéval. A peine entrées dans le cloitre nous nous laissons envahir pas la quiétude et sérénité de l’endroit, tandis que nous pénétrons dans un autre monde lorsque nous passons les portes de l’église. Des chants de louanges s’élèvent du chœur où prient les sœurs de la communauté, et les notes vaporeuses et légères nous portent dans la prière. Un rayon de lumière filtré par un vitrail éclaire des jonquilles et deux bougies, reines de l’instant. Un instant qui semble vouloir durer une éternité.

     

    Basilica Di San Giovanni in Laterano

    QUELQUE FAUCHES RESCAPES... 11/04/16  QUELQUE FAUCHES RESCAPES... 11/04/16

    QUELQUE FAUCHES RESCAPES... 11/04/16  QUELQUE FAUCHES RESCAPES... 11/04/16

    Première basilique chrétienne de Rome, fondée par Constantin au début du IVème siècle, elle demeure la cathédrale de Rome dont le Pape est l’évêque.

     

    QUELQUE FAUCHES RESCAPES... 11/04/16 QUELQUE FAUCHES RESCAPES... 11/04/16

    Nous passons alors la porte Sainte ouverte depuis décembre pour l’année de la miséricorde et pénétrons dans un bâtiment où tout semble démesuré. Des statues, aux peintures du célèbre Borromini, en passant par les mosaïques, les piliers de la nef ou encore le chœur et son baldaquin.

     

    Chiesa Di Santa Corce in Gerusalemme

    QUELQUE FAUCHES RESCAPES... 11/04/16

    Alors que nous le plan semble nous jouer des tours et que nous cherchons notre route, nous tombons par hasard sur l’église Sainte Croix de Jérusalem qui n’est pas sans nous remémorer notre pèlerinage en terre Sainte. Elle doit son nom aux reliques que Sainte Hélène rapporta de Jérusalem et qui y sont conservées. 

     

    QUELQUE FAUCHES RESCAPES... 11/04/16

    C’est après une longue et riche matinée qui a quelque peu empiété sur l’après midi, et quelques bons kilomètres à pieds que nous trouvons enfin un restaurant où pasta et pizza viennent ravir les estomacs !


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  • ROME EN SOLITAIRE

    Dernière rescapée des fauchés, j’ai la chance de prolonger mon séjour à Rome d’une semaine. Une semaine pour prendre le temps… Le temps de me balader le nez en l’air, l’appareil photo autour du coup, de me perdre dans les ruelles, de m’arrêter pour contempler une façade, de photographier des pavés, un coucher de soleil, une bulle de savon… Le temps de dessiner, écrire, observer, me laisser transporter dans la Rome antique et actuelle, m’imprégner de chacun des détails qui lui confèrent son charme intemporel. Le temps de dénicher les meilleures adresses et goûter à la doche vita déguisée en apéro, plat de pâtes, de pizza, tiramisu ou gelati ! Le temps tout simplement.

     

    "L'aventure" Couch surfing !

    « Rome » en solitaire commence par une expérience de couch surfing des plus mémorables ! Après avoir retrouvé non sans peine le fameux Nick qui doit m’héberger pour 3 nuits, je découvre alors son appartement aux allures de squat international ! Un vieil Italien sur un matelas dans ce qui pourrait s’apparenter à une cuisine aux vues de l’amoncellement de vaisselle sale et de nourriture avariée dispersée un peu partout. Des dreds locks qui passent, un Russe, un éclopé avec une paire de canne, de la fumée qui s’échappe de sous une porte, un couple bizarre… j’en passe… et moi-même !  Le canapé qui m’est octroyé est quant à lui situé dans l’entrée même de cette auberge espagnole revisitée, tandis qu’il manque la partie du milieu m’obligeant à dormir sur un bord, à l’envers ! Ma confortable nuit s’en trouve alors rythmée par un incessant passage d’individus plus louches les uns que les autres ainsi que la visite de deux chats ! Quant à la salle de bain, il faut bloquer la porte avec le pied porte serviette pour la fermer, et surtout fermer les yeux pour oser prendre une douche froide dans la crasse de la baignoire bouchée ! Je me félicite alors de ne pas avoir loué ce même «couchage » pour la modique somme de 17 euros, plus 27 de frais de ménage et 25 de frais de dossier ; que ce brave Nicky a mis en location sur rbnb ! Avis aux amateurs !

    C’est avec chance qu’Alain, un autre couch surfeur accepte à la dernière minute de m’héberger pour les deux nuits restantes. Il se révèlera un hôte fort sympathique, et d’excellent conseil en matière de visites et restaurant tandis qu’il me fera découvrir la meilleure trattoria de Rome. Une soirée mémorable autour d’un caccio al Pépé chez « Da Felice ».

    Puis je terminerai la fin de la semaine dans une superbe maison dans le quartier du Trastevere, dans laquelle j’avais loué un lit en dortoir, histoire de limiter les risques de mauvaise surprise pour une partie du séjour!

     

    Des trésors à chaque coin de rue...

    Au hasard d’une rue, au détour d’un carrefour, je découvre chaque jour de nouveaux recoins, de nouvelles places, de nouveaux monuments plus fiers les uns que les autres, exhibant des décennies d’histoire et témoignant du talant d’artistes au grand nom.

    Piazza del popolo, la place du peuple.

    ROME EN SOLITAIRE  ROME EN SOLITAIRE

    ROME EN SOLITAIRE   ROME EN SOLITAIRE

    Au carrefour de trois grandes rues, cette place semble tourner autour de l’obélisque qui se dresse en son centre. Comme habitée par l’énergie de la foule qui le traverse, du soleil qui se reflète sur ses pavés, c’est une place pleine de dynamisme, symbole d’une Rome allègre, effervescente, impétueuse.

     

    Place de la république et Chiesa di santa maria degli angeli

     ROME EN SOLITAIRE   

    Une place où se côtoient architecture, charme d’une fontaine en son centre, histoire portée par les pierres de l’église… et trépidante vie moderne avec la circulation qui semble débouler sans gêne dans une scène figée dans le temps.

     

    ROME EN SOLITAIRE   ROME EN SOLITAIRE

     

    Piaza Navona

    ROME EN SOLITAIRE

    Vaste place pavée, entourée de façades orangées, cette place est pour moi la plus emblématique de Rome. Bordée de restaurants, de terrasses, elle semble être sous la protection de l’église « de Sant Agnese in Agone ».  La majestueuse fontaine, chef d’œuvre de du Bernin représentant le Nil, le Gange, le Danube et le Rio de la Plata qui trône en son centre semble drainer des centaines de passant chaque jour.

     

    ROME EN SOLITAIRE   ROME EN SOLITAIRE

    ROME EN SOLITAIRE  ROME EN SOLITAIRE

    Assise sur un des petits bancs de pierre, je me fonds dans le décor, actrice et observatrice d’une Rome mise en scène.

     

    ROME EN SOLITAIRE  ROME EN SOLITAIRE

    ROME EN SOLITAIRE ROME EN SOLITAIRE

    Sans cesse des gens qui passent, comme la toile de fond d’un décor, l’ostinato d’une musique. Des touristes perdus dans leur plan, des groupes d’écoliers en voyage, quelques vendeurs de cartes postales, des locaux qui se baladent, rentrent du travail, reviennent de shopping, de baskets roses…

    Des amoureux qui s’embrassent. Et ce gars comme une statue au milieu du chemin, perdu dans les pixels de son téléphone.

    Le serveur, stéréotype du beau gosse italien qui alpague les gens sa carte à la main, un chien qui court après une balle, de temps en temps un vélo qui passe.

    Les premières tongs, jupes et short qui sortent d’une longue hibernation au placard faisant un pied de nez à l’hiver. Des glaces annonçant avec gourmandise l’été qui point à l’horizon, promesse d’un printemps bien présent.

    Des Chinois qui sautent les bras en l’air, prennent la pose, envahissent l’objectif de leurs propres appareils volant la vedette toutes les merveilles qu’ils oublient même de regarder. 

    Une maman qui promène sa fille en laisse, tandis que la petite aux ailes d’anges rose court derrière un pigeon.

    Une femme qui fait rêver les petits comme les grands avec des bulles de savons, un groupe de musique, un clown, des peintres. De joyeuses musiques qui se mêlent à la mélodie de la fontaine.

    On passe, vite, d’un pas décidé. On traine nonchalamment, le nez en l’air. On marche sur le rythme d’un refrain, comme porté par les notes. Chaque pas écrivant ainsi l’histoire de cette place où le quotidien se mêle à l’histoire, la religion, l’art, comme un véritable musée à ciel ouvert.

     

    Sur un petit air de musique

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    Lancée vers ma prochaine destination, un petit air de musique me stoppe dans ma course. Je m’assois alors sur le rebord d’une vitrine, là où jamais je n’aurais eu l’idée de m’arrêter. En écoutant, j’observe ce qui m’entoure. Une rue pavée, bordée par quelques bancs de pierre blanche, simple lieu de passage qui dévoile alors un arrière-plan à la dissonante composition. Un mur de briques en guise de séparation, un arbre semblant narguer la ville de sa hauteur, puis un bâtiment à l’allure récente côtoyant la façade centenaire d’un monument historique. Et comme pour couronner le tout, la coupole d’une Basilique qui se dessine dans le ciel. En une image, se superposent des dizaines d’espaces temps, des couches d’histoire entremêlées de religion, ponctuées par une touche de verdure et égayées par une joyeuse musique sous le soleil de midi. Rome est là, dans un intemporel tableau vivant, cliché du présent. Sur le banc, deux petits vieux. Sur le mur de briques, deux jeunes en plein discussion animée et gestuelle. Des enfants avec une glace, un appareil photo devant l’œil d’un artiste, des passants, les premières jupes courtes, les premiers orteils à l’air, tout blancs. Tout est là. La dolce Vita !

     

    Les parcs

    Pincio

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    Coline située au Nord du Quirinal, le Pincio offre de nombreux parcs, jardins, villas, aisni qu’une vue imprenable sur la ville, et la place du peuple.

    Villa Borghèse 

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    Un petit lac, des allées ombragées, un gravier presque rangé, des statues… ce parc offre une escapade à qui veut échapper au tumulte de la ville.

     

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    Mais si l’homme excelle dans l’art de créer et reproduire, il y a bien une chose qu’il ne parviendra jamais à fabriquer de toute pièce, c’est la nature. L’organisation géométrique, la perfection des allées, les arbres soigneusement taillés qui font de ce parc un lieu magnifique, lui confère aussi un petit côté artificiel. Peut-être qu’à vouloir maitriser la nature, on en perd l’essence.

     

    Villa Doria des Pamphile

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    Plus grand parc de Rome de 180 hectares, il offre à l’image de la ville de magnifiques espaces aménagés avec soin et minutie : superbes bâtisses, fontaines, bassins, fleurs, arbres taillés et quelques palmiers… Mais aussi de vastes étendues presque vierges de toute tentative de maîtrise humaine, dont une forêt de pins où la nature semble reprendre ses droits.


    Les musées

    Musée du Vatican

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    Comment venir à Rome et passer à côté du musée du Vatican ? Une telle institution qu’il semble relever du parcours du combattant pour pouvoir y pénétrer ! Réserver un ticket sur internet, avec des horaires qui varient suivant les jours, se présenter à l’avance, faire la queue, changer son ticket, refaire la queue qu’on décrit comme interminable… au final, l’attente n’est pas si terrible, et je me retrouve sans trop de problème dans ces kilomètres de galeries toutes plus impressionnantes les unes que les autres.

     

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    Les bâtiments et les jardins eux-mêmes sont des pièces d’art à part entière tandis qu’ils exposent des centaines de réalisations, peintures, sculptures, fresques et ornements. Pièces des premiers siècles, chefs d’œuvres baroques, classiques, religieux, profanes ou art moderne, il faudrait plus d’une journée entière pour tout admirer en détail.

     

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    Des centaines d’années d’art et d’histoire qui mènent comme un jeu de piste à la célèbre chapelle Sixtine. Comme si elle risquait de s’envoler, la foule se presse dans les galeries pour y parvenir au plus vite oubliant presque de porter attention à ce qui l’entoure. Plus on approche du but ultime, plus ce mouvement de précipitation devient palpable, comme une tension, une excitation un brin enfantine, voir une pointe d’angoisse de se faire doubler ou prendre sa place ! Le plus pathétique reste évidemment l’entrée dans le dit joyau tant convoité ! La foule se presse au centre et tente furtivement de prendre quelques photos floues ou ratées tandis que la sécurité hurle en boucle « no photo ! Silence ! », Traquant les fraudeurs. J’essaie alors de faire abstraction de l’environnement pour admirer les célébrissimes œuvre de Michel Ange : la fresque de la genèse qui orne la voute et celle du jugement dernier sur le mur du fond. Si elles sont toutes aussi belles  et peut être plus appréciables sur les livres, les voir ici sur les murs de cet église, rend compte des conditions de leur réalisation et de l’indiscutable talent de Michel Ange.

     

    Galerie nationale d’art moderne

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    Au sein du parc de la villa Borghèse, ce magnifique édifice abrite peintures, sculptures, dessins, estampes et parfois quelque œuvres non identifiées de nombreux artistes. Un contraste bienvenu après la surabondance  des œuvres  baroques ou classiques qui ornent les églises.

     

    La cuisine Romaine

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    Comment évoquer Rome sans parler de pizza, de pasta et de Gelati… Je ne me lasse pas de la généreuse cuisine Italienne, et grâce aux conseils avisés d’Alain, je découvre chaque jour de nouvelles adresses locales. Ce genre d’adresse où les Italiens font la queue pour obtenir une table alors que les restaurants aux alentours sont vides. Ce genre d’adresse où l’ambiance est tout aussi savoureuse que la cuisine qu’on y sert. Ce genre d’adresse où l’on a l’impression de faire partie d’un spectacle rien qu’en dégustant un plat de raviolis all amatricciana. La saveur de la dolce vita !

     

    Le traitre Spritz

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    Alors que les premiers rayons de soleil du printemps redonnent vie aux terrasses, le célèbre Spritz devient la star du moment. A toutes heures de la journée, il exhibe sa robe orange teintée de glaçons dans de grands verres à ballon. Agrémenté d’une rondelle d’agrume, frais, une pointe amer, sucré, fruité… Ce traitre breuvage prend au dépourvu quiconque oublie que sous ses airs bien sympathiques, il est alcoolisé ! Une terrasse sur une place de Rome, un verre de Spritz, quelques chips, et la chaise qui commence à tanguer sous le soleil de midi… elle est pas belle la vie ?!  

     

    Les incontournables Caccio al pepe

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    L’assiette arrive. De généreux Tonnarelli aux courbes gracieuses s’élèvent au centre de l’assiette, poudrée d’un délicat pecorino râpé et de généreux grains de poivre. Jouant la carte du noir et blanc, cette neige odorante, corsée, salée et poivrée tend à fondre déjà, tandis que le serveur fourchette et cuillère en main se lance dans une démonstration tout aussi technique qu’éblouissante. Le cliquetis des couverts, rapide percussion, léger tintement sur l’assiette contraste avec le mouvement ferme et assuré du poignet qui vient mélanger cette alléchante promesse. Puis d’un geste assuré, il fait le tour du bord de l’assiette pour ramener au centre les quelques grains de poivre et la poudre de pecorino envolée, laissant apparaître un cadre d’une parfaite blancheur qui vient sublimer cette véritable œuvre d’art. Quelques coups de fourchette plus tard, sous une volatile et odorante vapeur, se dévoile un nid de pâtes fraiches savamment entremêlées, chacune, sans exception, délicatement enrobée d’une sauce au fromage et parsemées d’un poivre corsé. Impossible de résister à l’envie d’y plonger sa fourchette pour déguster ces Tonarelli fumantes, à la fois fermes et fondante dans leur indescriptible sauce.

     

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  • Le Trastevere

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    Trans Tiberim, littéralement « au-delà du Tibre », le Trastevere est un quartier à part. Un relatif désordre, des rues pavées étroites, sinueuses, des façades tantôt colorées, tantôt décrépies, du linge suspendu aux fenêtres, des trattorias et leurs terrasses ombragées, un vélo appuyé contre un mur, de temps à autre un scooter qui débouche d’un virage, une place autour d’une fontaine… Pas de glorieuse architecture, de présomptueux monuments, et pourtant il résume à lui seul tout le charme de Rome. Une ville hors de la ville. Le soir venu, les musiciens habillent la douceur du crépuscule d’un air festif tandis les rues se peuplent d’artistes en tout genre, vendeurs de brique à braques, de bijoux fait main ou achetés par centaine sur les marchés d’Asie. Les restaurants exhibent leur menu comme pour mieux appâter le client, dans une ambiance insouciante et éclatante tandis qu’on fait la queue devant les trattorias les plus populaires.  Il ne faut néanmoins pas s’attarder sur le côté touristique un peu sur joué au risque d’entacher l’ambiance pittoresque et authentique de ce quartier.

     

    Isola Tiberina

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    Par le plus vieux pont de Rome j’accède à la plus petite île habitée de la planète, Isola Tiberina. Associée à la médecine depuis le IIIème siècle avec la construction d’un temple pour le Dieu Esculape, elle habite aujourd’hui la Chiesa di San Bartolomeo et un hôpital.

     

    Basilica Santa Cecilia in Trastevere

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    Cette Basilique est construite sur la maison de Sainte Cécile, où elle connut le martyr en 230. On raconte qu’elle agonisa pendant trois jours, au cours desquels elle aurait chanté, ce qui lui valut de devenir la patronne des musiciens.

     

    Piazza et Basicila de santa maria in Trastevere

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    Le cœur de Trastevere, cette place résume à elle-même le quartier et pourquoi pas la ville. Des pavés, une fontaine avec des marches sur lesquelles on vient s’asseoir regarder le temps passer, des terrasses ombragées, des façades colorées, d’autres décrépies côtoyant d’ancienne architectures aux arabesques défiant le temps… Et des musiciens qui en quelques notes suspendent le temps. Une goutte d’eau perle au robinet de la fontaine.

     

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    Carrefour de la vie, se croisent ici toutes origines, générations, styles et confessions. Un apéro en terrasse, je regarde le temps, les gens passer puis assise par terre sur le bord d’une marche je dessine un coin de la place. Je m’imprègne du lieu, attrape un détail, vole une couleur, m’amuse d’une forme, arrondi une ligne un peu trop droite, redresse une courbe. Je me fonds dans le décor, dans l’histoire et dans le temps. Tout simplement.

     

    Piazza San Cosimato et son marché

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    Une toute petite place en triangle à côté d’un air de jeux pour enfants, quelques stands de fruits et légume sous leur parasol, un poissonnier, un fromager, un boucher et les rayons du soleil au petit matin. Pas de horde de touristes, de files d’attentes et d’appareils photos et de selfi stick ! Juste je savoure ici chaque matin la journée qui commence, assise sur mon muret en dégustant des fraises rouges vif, sucrées et juteuses. La fraicheur des produits, les odeurs de fraises, de tomates qui se laissent parfois détrôner, quelques secondes, le temps d’un effluve par celle des aromates apportent un peu de légèreté parmi les généreuses pizzas, opulents plat de pasta, généreuses glaces, et riches pâtisseries !

     

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    A chaque stand on s’affaire, on lave, on épluche avec minutie, application et simplicité chaque légume pour faciliter la tâche des cuisiniers. Dans un « clic » sec et sonore  à chaque feuille qu’on enlève, l’artichaut tourné se prépare pour se pavaner en tant que « Carciofi alla giudia » ou « Carciofi alla Romana », plat typique  faisant la fierté de Rome. Les feuilles de salade juste lavées exhibent leurs perles de rosée, tandis que les tomates à la peau lisse, rouge et éclatante se déclinent en d’innombrables variétés, plates, bosselées, en grappe, allongée… Pommes, kiwi, poires, citrons, carottes poireaux, oignons, pommes de terre, fenouil, courges, haricots, ananas, poivrons, oranges et asperges… Parmi cette incroyable variété et ce lot de vitamines colorée, les premiers fruits et légumes d’été font leur show.

     

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    La fille d’un maraicher par l’ambiance inspirée, s’en revient avec une ardoise et des craies, s’assoit sur le muret à côté de moi et dessine. Un soleil qui sourit, une fleur, un sourire. Une vielle passe avec son chien et son cabas. Un sportif venant de terminer son jogging vient faire le plein de vitamines. Un pigeon se ballade l’air de rien, à la recherche de quelque chose à subtiliser discrètement avant de jeter son dévolu sur une fève qu’il promène au fur et à mesure qu’il la picore. Du coin de la table, une goutte d’eau tombe dans un arrosoir. Un vélo passe, coupant la scène qui semble tourner au ralenti. Puis arrive une mouette, comme sortie du ciel comme d’une autre histoire. Elle se pose sur le sommet d’un parasol, puis plonge furtivement dévorer quelques petites fritures que le poissonnier vient de lui déposer sur le muret. Lorsqu’il n’est pas là, madame vient se poser dans un atterrissage un peu dérapé devant le stand du boucher et attend comme un client un peu impatient un morceau de viande qu’elle attrape au vol. Puis elle revient l’air de dire « c’était bien bon mais pas assez ! » Un peu gonflé l’oiseau !

     

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    Bien mieux que sur le menu d’un restau, je choisi mon pique-nique. A midi ce sera : mini tomates italiennes. De forme allongée, elle doit entretenir des liens de parenté avec la tomate cerise. Pour les accompagner, quelques feuilles de basilic qu’on m’offre gentiment. Des olives noires, brillantes, fondantes, avec une pointe d’amertume parfaitement dosée. Et bien sûre de la mozzarelline, de petites boules de mozzarella fraiche que le fromager me tend avec un grand sourire. Un filet d’huile d’olive et quelques grains de fleur de sel croquant qui viennent révéler chacune des saveurs en leur donnant corps et puissance.  Deux tranches de prosciutto, qui dans un drapé tellement fin fondent sur la langue, et quelques gresini croustillant au romarin. Le gout de la simplicité, l’intensité de la fraicheur, la saveur de la qualité, promesse d’un été qui pointe son nez ! 

     

    Le marché aux puces

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    Un vieux tourne disque flamboyant, des livres jaunis par le temps, des cristaux étincelant, un accordéon aux boutons manquants, une machine à coudre d’antan, un lapin jaune détonnant…

     

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    Les rimes ne suffiraient pas à décrire l’amoncellement de brique à braque amoncelé sur ce marché. On observe, fouille, déniche et reluque l’antiquité tant convoitée, ou simplement se ballade et s’amuse des étrangetés que l’on peut trouver sur ce marché. Le tout dans la joyeuse ambiance d’un dimanche matin ensoleillé !

     

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    Ballade au bord du Tibre

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    Comme porte-parole de la nature en plein cœur de la ville, le Tibre s’habille chaque des reflets que lui offre le ciel.

     

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    Tantôt d’un bleu éclatant, il exhibe ses nuances argentées, miroir de cristal pour la lumière du soleil.

     

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    Tantôt d’un noir ébène, il se s’illumine d’étincelles dorées, lumières offertes par la ville. Lorsque le jour décline il se pare de milles couleurs allant du bleu au violacé en passant par l’oranger.

     

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    Véritable bouffée d’oxygène, il offre un peu de répit face à l’effervescence de la vie citadine, que ce soit pour un coucher de soleil, une séance photos, une ballade, un footing ou le temps d’un croquis.

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    Janicule

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    Le Janicule ne fit jamais partie des sept collines de Rome, mais offre une vue imprenable sur la ville qu’il surplombe.

     

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