• Partir... Ce mot qui résonne comme une menace depuis déjà quelques mois, devient chaque jours de plus en plus concret, ainsi que les regrets et peurs qui l’accompagnent… Ce dimanche là, le commentaire de l’évangile semble etre fait pour moi…

     

     

    Partir...

      

    Etre son disciple.


    Écoute la voix de Dieu qui te pousse à sortir de toi pour suivre le Christ…, et tu seras un disciple parfait : « Celui d'entre vous qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple. » Après cela, qu’as-tu à dire ? Que peux-tu répondre ? Toutes tes hésitations et tes questions tombent devant cette seule parole…

     Et le Christ dit dans un autre endroit : « Celui qui se détache de sa vie en ce monde la garde pour la vie éternelle… Si quelqu’un me sert, mon Père l’honorera » (Jn 12,25s). Il a dit encore à ses disciples : « Levez-vous, partons d’ici ! » (Jn 14,31) Par cette parole, il a montré que ni sa place ni celle de ses disciples n’est ici. Où irions-nous donc, Seigneur ? « Là où je suis, là aussi sera mon serviteur » (Jn 12,26). Si Jésus nous crie : « Levez-vous, partons d'ici ! » Chaque fois donc que le monde veut te retenir, rappelle-toi la parole du Christ : « Levez-vous, partons d'ici ! »…

     Chaque fois que tu veux t’asseoir, t’installer, te complaire à rester là où tu es, rappelle-toi cette voix pressante et dis-toi : « Lève-toi, allons-nous-en d’ici. » Car de toute façon, il faudra t’en aller. Mais va-t’en comme Jésus s’en va : va-t’en parce qu’il te l’a dit, non parce que les lois de la nature t’emportent malgré toi. Que tu le veuilles ou non, tu es sur le chemin de ceux qui partent. Pars donc à cause de la parole de ton Maître, et non par la nécessité de la contrainte. « Lève-toi, partons d'ici ! » Cette voix éveille les assoupis : c’est la trompette qui chasse le sommeil de la paresse par sa sonnerie. C’est une force et non une parole : soudain elle revêt celui qui la sent d’une force nouvelle et le pousse d’une chose à une autre en un clin d’œil… « Levez-vous, partons d’ici » : voici que lui aussi s’en va avec toi ; pourquoi t’attardes-tu ?... Dieu t’appelle à t’en aller en sa compagnie.

     

    (Philoxène de Mabboug (?-v. 523), évêque en Syrie Homélies, n° 9 ; SC 44)


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    Le départ tant redouté approche… et avant ce moment fatidique, les enfants m’ont préparé une petite soirée, avec jeux, chants, petits discours, cadeaux et adieux personnels.Chacun leur tour ils viennent me saluer et me remercier, m’offrant dans leur regard toute l’intensité des moments passés ensembles.

     

     

     

    Une soirée qui nous ouvre à tous les yeux sur l’imminence du départ, et nous rapprochent encore plus, afin de profiter de chaque dernier instant ensembles…

     

       

     


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  •  Good Bye Chong Kheap...  Good Bye Chong Kheap...

    Cette fois l’heure est venue de quitter Chong Kheap… Un groupe de petites ne me laisse pas faire mon sac, essayant de rentrer dedans (sans succès) et prenant quelques dernières photos de travers… Accrochées à mon cou, leur larmes coulent entrainant les miennes et balayant 5 mois de bonheur, de sourires, de regards, de joie, d’éclats de rires… de moments de jeux, de prière, de travail, d’étude…

     

    Good Bye Chong Kheap...

    Les Adieu terminés, je monte dans la voiture le cœur lourd…

    Frustration, colère de n’avoir pu rester un an, alors que je l’avais demandé et que cela aurait été possible… Déception de partir avec ce sentiment d’inachevé, de partir au moment où les relations devenaient plus personnelles, au moment où je commençais à saisir un peu les subtilités de la langue et que lorsque je disais « j’ai de la fièvre » on ne comprenait pas « je suis une poule » ou « je suis à vendre »…. De partir au moment tant de choses semblaient se débloquer, commencer à avancer… au moment où ma place au sein de cette grande famille n’était plus à faire. Frustration de partir et de n’avoir pu aider plus certaines personnes. Emotion de voir ses enfants accrochés à mon cou, ne me laissant pas faire mon sac. Tristesse de les voir pleurer et de savoir que je ne les reverrai plus, que même si je reviens on m’aura très vite remplacée par une autre Teacher et que les choses auront changé. Difficultés à gérer ce trop plein d’émotions, de tout ce que j’ai pu recevoir durant ces 5 mois. Comme balancée hors de ce rêve, je prends soudainement conscience de tout ce que je viens de vivre, et tout ce j’aurais encore voulu vivre. Une seule envie : y retourner de suite ! Mais la vie continue, il faut faire le deuil de toutes ces relations et se tourner vers l’avenir, en gardant en tête tout ce que cette expérience m’a apporté et enseigné… tant de richesses… 


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    Avant de partir, je tenais à rendre visite à sœur Marie Christine dans son petit village de Mae Than. C’est un accueil extraordinaire qui m’est réservé, une écoute et un partage dont j’avais vraiment besoin pour me remettre en chemin.

    Des femmes extraordinaires venues de tous les horizons, des moments de prières, d’échanges, et une délicieuse pizza, me remontent le moral et m’aident à prendre un peu de recul. Merci à vous toutes pour votre présence, votre gentillesse, et votre écoute.

     


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  • Comment mettre des mots sur une telle expérience ? Comment fixer à jamais tout ce que j’ai reçu ? Peut être faut il au contraire ne pas vouloir le fixer, mais plutôt l’offrir à mon tour, le partager, l’écrire, le dire, le crier…

     J’ai tant reçu… tant, oui mais quoi ?

    Partageant le quotidien de ces enfants, j’ai appris…

      

     Un regard sur ma mission : ce que j ai appris...   Un regard sur ma mission : ce que j ai appris...  

     Un regard sur ma mission : ce que j ai appris...   Un regard sur ma mission : ce que j ai appris...

     A parler Thai, à jouer aux osselets ou à l’élastiques fait de petits élastiques mis bout à bout,  à manger des soupes de nouilles déshydratées sans les réhydrater ou la tête d’un poisson, à ne plus être surprise en trouvant une patte de poulet dans mon assiette, à faire la vaisselle par terre assise « en position Karen », à cuisiner avec les moyens du bord (genre couper du chocolat à la machette !), ou encore à tuer un moustique entre le moment où il se pose pour piquer et celui où il passe réellement à l’action…

     

     Un regard sur ma mission : ce que j ai appris...   Un regard sur ma mission : ce que j ai appris...

     Un regard sur ma mission : ce que j ai appris...   

    A effectuer toutes sortes de travaux divers et varier : déblayer un arbre après qu’Aisa l’ait abattu et manqué de me l’envoyer sur la tête, nettoyer des coins de jardin, arracher des mauvaises herbes, ramasser des feuilles mortes à la main, frotter le sol extérieur avec une petite brosse, démonter une cagette servant de pot pour un arbuste, déblayer de la terre avec un bout de tuile cassée, à exploser une jarre de béton de plus d’un 1,50 mètre de haut avant d’en déplacer une autre… Outres ces travaux parfois un peu étonnant, j’ai surtout appris à quel point l’entraide est importante. Chacun apportant son petit coup de main dans la mesure de ces capacités (ou son soutien moral pour certains) nous parvenions à bout de taches paraissant parfois monumentales et impossibles pour une seule personne ! J’ai vu dans le regard de ces enfants la joie de parvenir à faire tomber un arbre, en tirant tous ensemble dans la même direction…

     

     Un regard sur ma mission : ce que j ai appris...   Un regard sur ma mission : ce que j ai appris...

     Un regard sur ma mission : ce que j ai appris...    Un regard sur ma mission : ce que j ai appris...

    A jouer… L’école terminée, le balai passé, il était temps de s’amuser. J’étais alors disponible pour les enfants et enchainais basket, badminton, chat perché, élastique, jeux de cartes et de cailloux. Je restais ébahie devant l’habileté dont ils faisaient preuves pour manier ces petites pierres. Lancer, rattraper : les doigts et les petites mains s’ouvraient et se fermaient avec une rapidité et une habileté subjuguante. Assis par terre avec 4 cailloux, voilà de quoi occuper une journée toute entière. J’ai donc réappris à jouer pour jouer, tuer le temps, sans se sentir coupable de ne pas produire quelque chose…

     

     Un regard sur ma mission : ce que j ai appris...   Un regard sur ma mission : ce que j ai appris...

     A lâcher prise sur le quotidien… Si je voulais être disponible pour les enfants au maximum, il était juste impossible d’organiser mon temps à l’avance… N’étant jamais prévenu de ce qui se passait, des activités, des changements de planning,  et devant s’adapter aux humeurs et envies changeantes des enfants, il était juste impossible de prévoir quoi que ce soit. Chose bien difficile pour moi qui avait laissé en France une vie réglée comme du papier à musique, ou chaque minute était rentabilisée ! J’ai donc appris à être plus disponible, ouverte et flexible…

     

     Un regard sur ma mission : ce que j ai appris...   Un regard sur ma mission : ce que j ai appris...

     Un regard sur ma mission : ce que j ai appris...   Un regard sur ma mission : ce que j ai appris...

    A attendre que le temps passe, à le regarder passer. Ce sont ces moments où j’étais disponible pour les enfants mais qu’eux ne l’étaient pas… ou ce temps où l’on ne jouait pas, où l’on n’étudiait pas, où l’on ne travaillait pas… Ce temps où l’on étaient juste là, ensembles, à ne rien faire, ayant épuisé tout notre vocabulaire commun. Ce temps que l’on avait pas besoin de meubler d’une conversation ou d’une activité. Le temps tout simplement.

     

     Un regard sur ma mission : ce que j ai appris...   Un regard sur ma mission : ce que j ai appris...

    A apprécier un regard, un sourire, une marque d’attention, même la plus petite. Car, au sein de cette grande famille, dont je ne faisais partie qu’à moitié et parmi tous ces moments de joie, se sont dissimulées quelques difficultés qu’il a fallu apprendre à gérer…

    En effet, je n’étais qu’une teacher qui succédais à de nombreux autres teacher, une falang qui baragouinait le thai et ne comprenais pas le Karen, et qui malgré ses efforts d’intégration n’avait pas la même culture. La communication avec les sœurs était difficile, tandis qu’elle était juste impossible avec le prêtre… Vivre dans ce monde d’enfant sans réelle communication avec des adultes, avec tous les côtés incroyablement enrichissants que cela comportait, plongeait néanmoins dans une certaine solitude… Mais elle a eu le mérite d’ouvrir mon cœur et de me rendre attentive au moindre petit geste d’affection, à chaque instant de bonheur.

     

     Un regard sur ma mission : ce que j ai appris...   Un regard sur ma mission : ce que j ai appris...

    A faire preuve de patience et d’ingéniosité… Ici, les méthodes de travail sont loin d’être les mêmes que chez nous, et leur principal moyen pour retenir est de répéter bêtement sans chercher à comprendre le sens même de ce que l’on dit… autant dire, pas très efficace… mais réfléchir demande un effort bien trop important… alors on se contente de cette médiocrité, masquée par de belles récitations ou de beaux poster à paillettes… En fait, ils passent plus de temps sur l’aspect du panneau que son contenu lui-même, pour un peu que quelqu’un le lise…  Il m’a donc fallu redoubler de patience, lorsque j’ai essayé de faire fonctionner les méninges de ces petites cervelles formatée, tandis que cela leur demandais beaucoup trop d’énergie et qu’il leur semblait plus qu’impossible de produire quoi que ce soit par eux même !!!!

     

    Mais aussi et surtout…

     Un regard sur ma mission : ce que j ai appris...   Un regard sur ma mission : ce que j ai appris...

    A mieux prier. Jamais je n’oublierai les messes dans cette petite église de bois. Les prières et les chants, telle des psalmodies mêlant Thai et Karen portés par les voix de ces enfants. L’unité et la communion d’une grande famille qui se rassemble autour de celui qui les fait vivre… J’ai appris à me laisser guider  par ces enfants dans une prière de simplicité.

     

     Un regard sur ma mission : ce que j ai appris...  Un regard sur ma mission : ce que j ai appris...

    L’humilité. Au cours de ma mission, les évènements et rencontres ont fait que j’ai appris à ne pas m’attacher à cette place de « teacher adorée des élèves »… J’ai appris à donner juste pour donner, avec Amour, par Amour, et non pour obtenir une reconnaissance quelconque. J’ai appris à faire de la place à l’autre.

     

     Un regard sur ma mission : ce que j ai appris...   Un regard sur ma mission : ce que j ai appris...

     Un regard sur ma mission : ce que j ai appris...   Un regard sur ma mission : ce que j ai appris...

    A voir la vie avec le regard d’un enfant. A sourire à nouveau, à rire comme un enfant, rire vraiment. A me passer de mots, même pour exprimer les idées et sentiments les plus profonds. A être plus vraie, à faire tomber le masque que nous impose la société.

     

     Un regard sur ma mission : ce que j ai appris...  Un regard sur ma mission : ce que j ai appris... 

    Et bien évidemment à aimer. A aimer simplement, à la manière d’un enfant. Aimer la vie, aimer le quotidien qui extérieurement pourrait paraitre bien semblable d’un jour à l’autre. Aimer chaque surprise, chaque détail, s’émerveiller devant un rien. Aimer sans avoir peur.


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  • Un regard sur ma mission : L'ombre et la lumière...

     

    Lorsque le soleil a brillé...

     

    Que ce soit de tous petits rayons se dessinant dans l’obscurité ou une lumière éblouissante, chacun de ces moments restera inoubliable : 

     

    Un regard complice, admiratif, de joie partagée… un sourire, une main qui prenais la mienne, des bras qui m’enlaçaient sans prévenir…

    Un chant Karen lors de la messe, où ces voix d’enfants s’unissaient pour crier l’Amour dont ils sont porteurs.

    Les répétitions de chant le samedi soir, où chacun venait apporter sa contribution, même les plus jeunes dont les yeux se fermaient tout seuls. Le regard intrigué des enfants qui m’observaient jouer de la flute, et le sourire qu’ils me rendaient.

    L’enthousiasme lorsque je proposais des activités création de bijoux, de cuisine ou encore mon jeux de 7 familles en anglais…

    L’intensité du regard d’un élève (sur 15 en général) qui mettais toute son intention et son attention à réaliser un exercice ou se rappeler d’un mot d’anglais…

    Cette situation un peu « insolite » d’être là, devant ce tableau noir et ces 30 élèves d’une culture et d’une langue différente de la mienne. La fierté de se faire appeler « teacher », et le bonheur de pouvoir leur apporter quelques notions, la confiance en eux ou même un exemple concret de l’utilité de l’anglais, soit la communication avec les étrangers et l’ouverture au monde.

    Les travaux du samedi parfois tout aussi étonnants qu’imprévus que nous réalisions tous ensembles.

    La douceur du plancher sous mes pieds nus, ce même plancher qui demandais de ralentir l’allure et d’être attentif à chaque pas pour ne pas faire trembler toute la maison.

    L’odeur du feu de bois qui s’échappait de la cuisine vers les 15h ou 4h du matin.

    Les quelques fois ou la cuisinière nous faisait un dessert à la noix de coco.

    Les trajets à moto pour me rendre au collège, traversant des paysages justes incroyables. Cette sensation de liberté.

    Les quelques cours de flute que j’ai donnés, l’application et les progrès de mes 2 élèves.

    Ma participation dans l’orchestre de Pophra, et l’hymne nationale le matin.

    Ces instants de complicités que les enfants recherchaient en venant dans ma chambre.

    Le cours de cuisine surprise préparé par les profs du collège alors que j’avais simplement demandé l’une d’entre elle de me traduire la recette.

    Nos ballades « photos et films » avec Aisa.

    Mes escapades à pied au milieu des champs de maïs et des rizières dans la brume du matin, avant le lever du soleil. Les « good morning teacher », qui résonnaient à toutes heures, alors que je traversais le village.

    Ces moments de prière où Dieu s’est fait proche.

    Quelques phrases, qui se sont envolée telles des papillons et me venant droit au cœur :  « quand teacher n’est pas la, ça ne va pas… « teacher, tu ne dois pas partir, si tu n’es pas là ça n’est pas drôle, on ne peut pas jouer »... « Si tu ne m’avais pas aidée je n’aurais pas pu le faire » me dit elle alors que je l’aide à préparer un concours d’anglais. « I love you teacher ».

    Ces petites mains qui ne voulais pas me lâcher, et ces yeux pleins de larmes le jour de mon départ… Une tristesse, certes mais tout autant de gratitude et d’Amour dans ce trop plein d’émotion.

     

     Mais aussi les « à coté » de ma mission à proprement parler :

    Les rencontres et discussions en thai avec les gens du village, ou certains commerçants (la vendeuse de chaussures à Mae Sot, Bè et son amie, la cuisinière de soupes de nouilles…)

    L’accueil qui nous était réservé à la maison MEP par Izée et Benoit, ainsi que nos repas à la casa, histoire de reprendre quelques forces avant de retourner à Chong Kheap.

    La présence et le soutien de Sœur Marie Christine et du Père Nicolas sur le terrain.

     

     

     

     

    Tandis que le ciel s’est assombri...

     

    La lumière ne pourrait exister sans l’ombre, de la même façon qu’il n’y aurait pas de jour sans la nuit… Ma mission à elle aussi comporté quelques zones d’ombre…

     

     La plus grande est, étonnement, ma relation avec le prêtre. Un prêtre qui, le premier jour m’a larguée dans le centre encore vide, sans me donner aucune explication, puis m’a reproché d’aller le voir 2 fois en 3 jours afin d’obtenir quelques informations pratiques telles l’heure de la messe, la date d’arrivée des enfants, la date à laquelle je dois me rendre aux écoles ainsi que leur localisation… Un prêtre qui m’a claqué la porte au nez, puis a daigné me dire qu’il préfèrait me parler sur facebook car au moins je n’allais pas le déranger… et qui une semaine après m’a « bloquée » sur le dit facebook. Lui demandant par la suite comment je pouvais le contacter,  il m’a dit de passer par les enfants (bonjour la traduction) ou encore de lui écrire sur papier (plutôt informatisé) (pourquoi ne pas lui envoyer une chouette…)

    La communication etait aussi difficile avec les sœurs, qui bien souvent ne me répondaient pas lorsque je les saluais. S’y ajoutait ce sentiment de déranger par ma simple présence... Mais au fond je sais que cela ne partais pas d’un mauvais sentiment, et puis elles ont commencé à s’ouvrir une semaine avant mon départ…

    Puis il y a eu cette arrivée surprise d’une volontaire externe aux MEP, les bras chargés de cadeaux et de nouveauté, proposant des jeux lors des temps prévus pour les cours d’anglais… En quelques heures je suis devenue la teacher d’anglais plus du tout intéressante, et la première chose que les enfants m’ont demandé lorsque je suis rentrée du collège a été « elle est ou l’autre teacher »… Une arrivée qui m’a bien déstabilisée alors que ma mission se déroulait au mieux et que les enfants m’adoraient… mais de cette expérience, j’ai appris l’humilité. J’ai appris à être volontaire jusqu’au fond de mon cœur. J’ai aussi appris que ce rôle de volontaire ne dois pas s’arrêter une fois la mission terminée, mais il doit prendre place dans notre vie quotidienne. Merci à Dorothé d’avoir fait irruption dans ma mission, donnant un coup de pied à mon ego ;-) 

    Et enfin, il y a eu la frustration de ne pouvoir tenir une conversation approfondie avec les enfants, de ne jamais être prévenue lors des activités spéciales, d’avoir l’impression de déranger lorsque je voulais organiser une activité particulière… ou encore ces moments où il a fallu faire face au caractère bien trempé de certains avec patience et discernement…

     

    Mais au fond, ces petites difficultés m'ont guidée et ces marches à gravir ont ont été des étapes pour avancer...


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  • Voilà, j’ai essayé de fixer cette expérience, ces souvenirs, ces sentiments, ces émotions, cette leçon de vie… Des mots un peu maladroits, des phrases branlantes, des rimes ratées…

     

     

    http://www.youtube.com/watch?v=BetF9SoeU_k

     

    Il lui a fallu une musique, quelques prises, et des heures de travail pour m’offrir ce cadeau, qui bien plus que mes mots restera gravé dans mon cœur.

    Un immense MERCI à Aisa. 


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  • Avant de quitter la Thaïlande, je passe 5 jours à la maison MEP de Bangkok, où je rencontre d’autres volontaires en mission sur place ou « en transit ». J’ai alors l’occasion de faire connaissance avec les pretres MEP de Bangkok (Français et Thai), et de retrouver une messe en Français.

    J’en profite aussi pour visiter la ville, retrouvant mon ami Tee qui y habite.

     

     

     

    Bangkok, LA ville par excellence

    Des tours plus hautes les unes que les autres côtoyant de vieux bâtiment sales,   d’immenses centres commerciaux à chaque coin de rue, des restaurants, des cafés, des stands de boissons et de nourritures éparpillés un peu partout, des stands de souvenirs… et des voitures, des voitures et encore des voitures, qui se suivent, s’agglutinent, attendent et nous asphyxient… Des taxis rose fluo, des motos qui se faufilent dans la circulation et des bus aux couleurs noircies qui crachent une fumée toute aussi sombre… Des passerelles pour traverser les routes sans risquer sa vie de façon certaine… et enfin, sous la terre et dans les airs : le métro et le skytrain surclimatisé dans lesquels s’entassent les gens accroché à leur téléphone ou leur tablette suivant leur actualité facebook comme si leur vie en dépendait…

    Après le calme et la sérénité de Chong Kheap, il est difficile de ne pas se sentir agressé par un tel environnement ! Il faut alors sauter dans ce tourbillon, d’un bus à un autre, d’une passerelle à une autre, ou encore sur le bord d’un trottoir manquant de se faire renverser…

     

      

    Le quartiers Chinois

    Comme entrée en matière, nous nous rendons au quartier Chinois où cortège et stands de nourriture égaient les rues en raison d’une cérémonie Bouddhiste  Puis nous nous enfilons dans un dédale où poissons séchés côtoient fruits secs, pâtisseries, champignons étranges, bijoux et statuettes de Bouddhas…

     

       

    Les temples de Bangkok

    Multiculturelle, cette grande ville recèle de temples aux origines variées. Bouddhisme Theravada, Mahayana, Indouisme… Chaque temple reflétant les différentes caractéristiques propres à ses origines.

     

     

     

    Le marché de Tong Loei

    Comme chaque ville, Bangkok possède son marché traditionnel où les touristes ne s’aventurent en général pas. Et pourtant, il possède le charme et la vie qui font l’attrait des marchés Asiatiques. Des poules qui vivent sans le savoir au-dessous de ce qui semble être leur destinée, des poissons vivant leurs derniers instants dans des bassines de plastique, des étalages de fruits et légumes, des amoncellement de tout et de rien… En effet, ici on trouve de tout, pour peux d’etre Thai ou de progresser au fil des indications des locaux qui parfois n’en savent pas plus que vous mais vous renseignent tout de même, tel un jeu de piste, tant  pis si ce n’est pas la bonne direction !

     

      

    L’incontournable shopping de Bangkok

    En dehors de ce marché, il existe à Bangkok de nombreux marchés touristiques ou l’on trouve vêtements, et souvenirs en tout genre.  Je profite alors de faire quelques emplettes au célèbre Chatuchak Market, puis dans les centres commerciaux, à la taille démesurée et pour certains au standing dépassant largement ce que l’on peut trouver en France ! D’étranges sculptures ou œuvres d’art ornes les halls d’entrés, et les escalators s’enchainent tandis que les étages s’empilent. C’est étonnant de voir au sein d’un même pays une ville atteignant un tel niveau de développement tandis qu’à quelques centaines de kilomètres à peine, on vit dans des maisons de bambou, et tous les enfants n’ont pas accès à l’éducation.

     

     

    La maison Thailandaise de Jim Thomson

    Pour le coté culturel, mon ami Tee m’emmène visiter la résidence construite par l’Américain Jim Thomson, dessinateur et coloriste, passionné pour la soie Thai tissée à la main. Cette maison, réalisée selon les règles précises de l’architecture traditionnelle Thai renferme une collection d’objets d’art et une exposition sur le processus de fabrication de la soie, témoignant de la finesse et de la délicatesse qui caractérisent la culture Thai.

     

       

     

      

    Moka exposition

    Dans d’immenses pièces dont le blanc met en valeur ce qui s’y trouve, plus de 800 sculptures et peintures des plus abstraites et étranges côtoient des œuvres plus réalistes ainsi que des réalisations traditionnelles Thai. Une parenthèse de paix et de tranquillité dans ce tourbillon entêtant qu’est Bangkok !

     

     

    Un retour à Taizé

    C’est avec surprise que je retrouve à la maison MEP le frère Ghislain de Taizé, de passage à Bangkok. Après la messe du Dimanche, j’entame alors un marathon « traversée de Bangkok » afin de rejoindre l’église ou se déroule une prière de Taizé. Chants et prières en thaï et en anglais, je découvre alors Taizé dans son visage asiatique, et en même temps je suis comme transportée dans ce lieu qui m’est si cher. C’est d’ailleurs là-bas que ma mission a commencé lorsque Frère Maxime m’a tendu le prospectus des MEP, et ce « retour à la source » vient comme boucler la boucle.

    Un immense MERCI pour m’avoir donné ce simple papier vert et la chance de vivre cette si belle aventure. 


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