• Galilée (27 et 28 /09/15)

    Aux portes du désert

    Avant de partir pour la Galilée, c’est aux portes du désert que nous célébrons la messe. Du haut de la falaise, la vue est imprenable.

     

    Galilée (27 et 28 /09/15)

     

    Les dunes s’étendent jusqu’à l’horizon, dessinant un relief aux douces courbes qui s’entremêlent, se déploient et jouent de l’ombre et de la lumière. Au cœur de notre prière un oiseau au plumage vert émeraude s’envole.

     

     

     

    Monastère Georges Kosiba

     

    Niché dans la falaise, caméléon dans le rocher, ce monastère orthodoxe épouse la pierre, se fond dans l’ocre du décor comme pour mieux communier avec la nature. Nous descendons alors dans le silence des gorges, à l’écoute du désert. Une pierre qui roule, dégringole et dans sa chute entraine ses voisines avant de s’écraser quelques mètres plus bas. Le cri d’un oiseau, strident appel qui s’élève et résonne jusqu’à se fondre dans l’épais silence. Le craquement d’une branche sous nos pas qui se propage tel une onde sur l’eau.

     

     

    Ils arrivèrent à Jéricho. Et comme il sortait de Jéricho avec ses disciples et une foule considérable, le fils de Timée Bartimée, un mendiant aveugle, était assis au bord du chemin. Quand il apprit que c'était Jésus le Nazarénien, il se mit à crier : " Fils de David, Jésus, aie pitié de moi ! " Et beaucoup le rabrouaient pour lui imposer silence, mais lui criait de plus belle : " Fils de David, aie pitié de moi ! " Jésus s'arrêta et dit : " Appelez-le. " On appelle l'aveugle en lui disant : " Aie confiance ! Lève-toi, il t'appelle. " Et lui, rejetant son manteau, bondit et vint à Jésus. Alors Jésus lui adressa la parole : " Que veux-tu que je fasse pour toi ? " L'aveugle lui répondit : " Rabbouni, que je recouvre la vue ! " Jésus lui dit : " Va, ta foi t'a sauvé. " Et aussitôt il recouvra la vue et il cheminait à sa suite. (Marc 10, 46)

    « Que veux-tu ? » Dans le silence du désert, au pied de la falaise, Jésus nous questionne ? Stop à la course aveugle, à l’attente futile, prenons nos responsabilités. Que veut-on vraiment ?

     

    Le Jourdain

    Alors paraît Jésus. Il était venu de Galilée jusqu’au Jourdain auprès de Jean, pour être baptisé par lui. Jean voulait l’en empêcher et disait : « C’est moi qui ai besoin d’être baptisé par toi, et c’est toi qui viens à moi ! » Mais Jésus lui répondit : « Laisse faire pour le moment, car il convient que nous accomplissions ainsi toute justice. » Alors Jean le laisse faire. Dès que Jésus fut baptisé, il remonta de l’eau, et voici que les cieux s’ouvrirent : il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. Et des cieux, une voix disait : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je trouve ma joie. » (Jean 3, 13)

     

     

    Humble petite rivière boueuse, bordée de roseaux, c’est pourtant dans cette eau que des centaines de pèlerins viennent renouveler leur baptême.

     

    Jéricho

    Faire tomber les remparts de Jéricho

    Or Jéricho s'était enfermée et barricadée contre les Israélites : personne n'en sortait et personne n'y entrait. Yahvé dit alors à Josué : " Vois! Je livre entre tes mains Jéricho et son roi, gens d'élite. Vous tous les combattants, vous contournerez la ville pour en faire une fois le tour, et pendant six jours tu feras de même. Sept prêtres porteront en avant de l'arche sept trompes en corne de bélier. Le septième jour, vous ferez sept fois le tour de la ville et les prêtres sonneront de la trompe. Lorsque la corne de bélier retentira quand vous entendrez le son de la trompe, tout le peuple poussera un grand cri de guerre et le rempart de la ville s'écroulera sur place; alors le peuple montera à l'assaut, chacun droit devant soi. " (Josué 6)

    Comment détruire les murailles de Jéricho qui emprisonnent nos vies ? Ici, pas de guerre, pas de combat, mais la louange et l’action de grâce. Croire en Dieu, faire acte de foi, c’est aussi lâcher les armes pour faire tomber les remparts d’un monde condamné.

     

    Le sycomore de Zachée

    Entré dans Jéricho, il traversait la ville. Et voici un homme appelé du nom de Zachée ; c'était un chef de publicains, et qui était riche. Et il cherchait à voir qui était Jésus, mais il ne le pouvait à cause de la foule, car il était petit de taille. Il courut donc en avant et monta sur un sycomore pour voir Jésus, qui devait passer par là. Arrivé en cet endroit, Jésus leva les yeux et lui dit : " Zachée, descends vite, car il me faut aujourd'hui demeurer chez toi. " Et vite il descendit et le reçut avec joie. Ce que voyant, tous murmuraient et disaient : " Il est allé loger chez un homme pécheur ! " Mais Zachée, debout, dit au Seigneur : " Voici, Seigneur, je vais donner la moitié de mes biens aux pauvres, et si j'ai extorqué quelque chose à quelqu'un, je lui rends le quadruple. " Et Jésus lui dit : " Aujourd'hui le salut est arrivé pour cette maison, parce que lui aussi est un fils d'Abraham. Car le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu " (Luc 19)

    Pour commémorer la célèbre histoire de Zachée, on a choisi un arbre au hasard en lui attribuant le mérite d’être le fameux sycomore qui lui permet de s’élever au-dessus de la foule. Alors les groupes touristes s’arrêtent, et le photographie. Un peu touristes aussi, mais pas trop quand même, nous nous contentons d’un clicher depuis la fenêtre du bus, histoire d’illustrer cet évangile.

    Zachée, petit homme de par sa taille mais aussi dans ses actes est pourtant celui que choisi Jésus pour demeurer dans sa maison. Soyons comme Zachée, et dans notre pauvreté et nos médiocrités, sachons accueillir Dieu.

     

    Nazareth

    Annonciation à Marie

       

    Au sixième mois, l'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, auprès d'une vierge fiancée à un homme de la maison de David, nommé Joseph. Le nom de la vierge était Marie. L'ange entra chez elle, et dit : Je te salue, toi à qui une grâce a été faite; le Seigneur est avec toi. Troublée par cette parole, Marie se demandait ce que pouvait signifier une telle salutation. L'ange lui dit : Ne crains point, Marie; car tu as trouvé grâce devant Dieu. Et voici, tu deviendras enceinte, et tu enfanteras un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut, et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père. Il règnera sur la maison de Jacob éternellement, et son règne n'aura point de fin. Marie dit à l'ange : Comment cela se fera-t-il, puisque je ne connais point d'homme ? L'ange lui répondit : Le Saint-Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C'est pourquoi le saint enfant qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu. Voici, Elisabeth, ta parente, a conçu, elle aussi, un fils en sa vieillesse, et celle qui était appelée stérile est dans son sixième mois. Car rien n'est impossible à Dieu. Marie dit : Je suis la servante du Seigneur; qu'il me soit fait selon ta parole ! Et l'ange la quitta. (Luc 1, 26)

    « Qu’il me soit fait selon ta parole ». Par ces mots, Marie, dans sa condition humaine accepte la venue en elle de la puissance divine. Une présence qui brûle sans se consumer, tel le buisson ardent. Elle s’offre à la volonté de Dieu, fait confiance et en toute humilité devient mère de Dieu.

     

      

    La basilique de l’annonciation commémore cet évènement à la façon des lieux touristiques. Elle renferme une grotte avec un autel que les groupes de pèlerins viennent prendre une photo, sous les conseils de leur guide qui leur montre le meilleurs trou pour y glisser leur objectif et centrer leur cliché, chacun leur tour. Ils défilent, à la queue leu leu sans même prendre le temps d’ouvrir leur Bible. Puis à l’étage, l’église offre des portraits de la vierge Marie vue par les différentes cultures.

     

    Annonciation à Joseph

      

    Or telle fut la genèse de Jésus Christ. Marie, sa mère, était fiancée à Joseph : or, avant qu'ils eussent mené vie commune, elle se trouva enceinte par le fait de l'Esprit Saint. Joseph, son mari, qui était un homme juste et ne voulait pas la dénoncer publiquement, résolut de la répudier sans bruit. Alors qu'il avait formé ce dessein, voici que l'Ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : " Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ta femme : car ce qui a été engendré en elle vient de l'Esprit Saint ; elle enfantera un fils, et tu l'appelleras du nom de Jésus : car c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. " Or tout ceci advint pour que s'accomplît cet oracle prophétique du Seigneur : Voici que la vierge concevra et enfantera un fils, et on l'appellera du nom d'Emmanuel, ce qui se traduit : " Dieu avec nous ". Une fois réveillé, Joseph fit comme l'Ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui sa femme ; et il ne la connut pas jusqu'au jour où elle enfanta un fils, et il l'appela du nom de Jésus. (Matthieu 1)

    Ne voulant pas infliger à Marie le châtiment réservé par la loi, Joseph décide de la répudier en secret assumant la responsabilité et les conséquences de son geste au regard critique des gens. C’est à ce moment que l’ange lui apparait, et qu’à son tour il accepte de se laisser saisir par le mystère divin. Il donnera le nom de Jésus à l’enfant et ainsi accepte de le prendre sous sa protection. Lui aussi fait preuve d’une confiance absolu, et d’une humilité exemplaire, nous appelant à répondre à l’appel de Dieu de la même manière.

     

    Tibériade

    L’oasis

      

    Le soleil se couche sur Tibériade et après une journée bien remplie, nous arrivons à l’oasis, maison d’accueil de la Communauté de l’Emmanuel. Lors de l’adoration, la pleine lune se lève lentement, en silence, et se fond dans les lumières du crépuscule.

     

     

     

    Le soleil se lève sur Tibériade

    Galilée (27 et 28 /09/15) Galilée (27 et 28 /09/15) 

    Galilée (27 et 28 /09/15) Galilée (27 et 28 /09/15)

    Il est temps de poursuivre notre route...

    Galilée (27 et 28 /09/15)

    Le Mont des béatitudes

     

    Le sommet de cette petite colline offre une vue imprenable sur le lac et la nature de Tibériade. Pente douce vers les eaux, le vert des plantations se mêle au jaune des herbes sèches. Le chemin serpente pour rejoindre les rives. Jésus aurait prononcé ici son « sermon sur la montagne », et on dit de ce lieu qu’il porte la voix de celui qui parle jusqu’au bas de la colline.

    Voyant les foules, il gravit la montagne, et quand il fut assis, ses disciples s'approchèrent de lui.

    Et prenant la parole, il les enseignait en disant :

    " Heureux ceux qui ont une âme de pauvre, car le Royaume des Cieux est à eux.

    Heureux les affligés, car ils seront consolés.

    Heureux les doux, car ils posséderont la terre.

    Heureux les affamés et assoiffés de la justice, car ils seront rassasiés.

    Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde.

    Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu.

    Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu.

    Heureux les persécutés pour la justice, car le Royaume des Cieux est à eux.

    Heureux êtes-vous quand on vous insultera, qu'on vous persécutera, et qu'on dira faussement contre vous toute sorte d'infamie à cause de moi.

    Soyez dans la joie et l'allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux : c'est bien ainsi qu'on a persécuté les prophètes, vos devanciers.

    " Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel vient à s'affadir, avec quoi le salera-t-on ? Il n'est plus bon à rien qu'à être jeté dehors et foulé aux pieds par les gens.

    " Vous êtes la lumière du monde. Une ville ne se peut cacher, qui est sise au sommet d'un mont.

    Et l'on n'allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais bien sur le lampadaire, où elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison.

    Ainsi votre lumière doit-elle briller devant les hommes afin qu'ils voient vos bonnes œuvres et glorifient votre Père qui est dans les cieux.

    Quand donc tu présentes ton offrande à l'autel, si là tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi,

    laisse là ton offrande, devant l'autel, et va d'abord te réconcilier avec ton frère ; puis reviens, et alors présente ton offrande.

    Hâte-toi de t'accorder avec ton adversaire, tant que tu es encore avec lui sur le chemin, de peur que l'adversaire ne te livre au juge, et le juge au garde, et qu'on ne te jette en prison.

    Que si ton œil droit est pour toi une occasion de péché, arrache-le et jette-le loin de toi : car mieux vaut pour toi que périsse un seul de tes membres et que tout ton corps ne soit pas jeté dans la géhenne.

    Et si ta main droite est pour toi une occasion de péché, coupe-la et jette-la loin de toi : car mieux vaut pour toi que périsse un seul de tes membres et que tout ton corps ne s'en aille pas dans la géhenne.

    " Vous avez entendu qu'il a été dit : Œil pour œil et dent pour dent.

    Eh bien ! moi je vous dis de ne pas tenir tête au méchant : au contraire, quelqu'un te donne-t-il un soufflet sur la joue droite, tends-lui encore l'autre ;

    veut-il te faire un procès et prendre ta tunique, laisse-lui même ton manteau ;

    te requiert-il pour une course d'un mille, fais-en deux avec lui.

    A qui te demande, donne ; à qui veut t'emprunter, ne tourne pas le dos.

    " Vous avez entendu qu'il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi.

    Eh bien ! moi je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour vos persécuteurs,

    afin de devenir fils de votre Père qui est aux cieux, car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et tomber la pluie sur les justes et sur les injustes.

    Car si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense aurez-vous ? Les publicains eux-mêmes n'en font-ils pas autant ?

    Et si vous réservez vos saluts à vos frères, que faites-vous d'extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n'en font-ils pas autant ?

    Vous donc, vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait. (Matthieu 5,1-48)

    Galilée (27 et 28 /09/15) Galilée (27 et 28 /09/15) 

     

    Tagba

    Petite ville sur les bords du lac, Tabgha est réputée pour être le lieu où eu lieu le miracle de la multiplication des pains.

    Les apôtres se réunissent auprès de Jésus, et ils lui rapportèrent tout ce qu'ils avaient fait et tout ce qu'ils avaient enseigné. Et il leur dit : " Venez vous-mêmes à l'écart, dans un lieu désert, et reposez-vous un peu. " De fait, les arrivants et les partants étaient si nombreux que les apôtres n'avaient pas même le temps de manger. Ils partirent donc dans la barque vers un lieu désert, à l'écart. Les voyant s'éloigner, beaucoup comprirent, et de toutes les villes on accourut là-bas, à pied, et on les devança. En débarquant, il vit une foule nombreuse et il en eut pitié, parce qu'ils étaient comme des brebis qui n'ont pas de berger, et il se mit à les enseigner longuement. L'heure étant déjà très avancée, ses disciples s'approchèrent et lui dirent : " L'endroit est désert et l'heure est déjà très avancée ; renvoie-les afin qu'ils aillent dans les fermes et les villages d'alentour s'acheter de quoi manger. " Il leur répondit : " Donnez-leur vous-mêmes à manger. " Ils lui disent : " Faudra-t-il que nous allions acheter des pains pour deux cents deniers, afin de leur donner à manger ? " Il leur dit : " Combien de pains avez-vous ? Allez voir. " S'en étant informés, ils disent : " Cinq, et deux poissons. " Alors il leur ordonna de les faire tous s'étendre par groupes de convives sur l'herbe verte. Et ils s'allongèrent à terre par carrés de cent et de cinquante. Prenant alors les cinq pains et les deux poissons, il leva les yeux au ciel, il bénit et rompit les pains, et il les donnait à ses disciples pour les leur servir. Il partagea aussi les deux poissons entre tous. Tous mangèrent et furent rassasiés ; et l'on emporta les morceaux, plein douze couffins avec les restes des poissons. Et ceux qui avaient mangé les pains étaient cinq mille hommes. (Marc 6 ; 30-44)

     

    Galilée (27 et 28 /09/15)

    En commémoration de ce miracle, une Eglise fut construite en ce lieu vers 350, puis détruite et remplacée par une Eglise byzantine vers 450 dont le sol fut plus tard recouvert d’une célèbre mosaïque représentant le pain et les poissons. Elle fut à nouveau détruite en 614 par les Perses et ce n’est qu’après des fouilles archéologiques, qu’on construisit en 1982 l’église actuelle, tenue par une communauté de moines bénédictins. En juin 2015, cette dernière fut l’objet d’un incendie criminel heureusement maîtrisé à temps.

    Comme vainqueur face au temps et à la bêtise humaine, cette petite Eglise nous accueille un instant dans la simplicité de son décor. Sol et murs de pierres beiges, colonnes sculptées, mosaïque aussi ancienne que travaillée. Des fenêtres ouvertes qui filtrent la lumière. Une magnifique charpente apparente. Un massif chandelier noir. Une petite croix parée de feuilles d’or sur le mur. Deux icones et quelques bougies de part et d’autre de l’autel. Une odeur de bois brûlé. Et le chant d’un oiseau. La quiétude du lieu est parfois troublée par quelques touristes qui viennent poser devant le chœur, puis ils repartent, rendant à ce lieu la paix dont il est porteur.

     

    Primauté de Pierre

    Galilée (27 et 28 /09/15) Galilée (27 et 28 /09/15) 

    Tabgha est aussi le lieu où le Christ ressuscité apparait à Pierre et d’autres disciples, lors de l’évènement de la pêche miraculeuse. C’est aussi ce moment qu’il choisit pour encourager Pierre à revenir sur son reniement et lui demande par trois fois s’il l’aime, et lui confie la garde de son Eglise.

    Après cela, Jésus se manifesta de nouveau aux disciples sur le bord de la mer de Tibériade. Il se manifesta ainsi. Simon-Pierre, Thomas, appelé Didyme, Nathanaèl, de Cana en Galilée, les fils de Zébédée et deux autres de ses disciples se trouvaient ensemble. Simon-Pierre leur dit : " Je m'en vais pêcher. " Ils lui dirent : " Nous venons nous aussi avec toi. " Ils sortirent, montèrent dans le bateau et, cette nuit-là, ils ne prirent rien. Or, le matin déjà venu, Jésus se tint sur le rivage ; pourtant les disciples ne savaient pas que c'était Jésus. Jésus leur dit : " Les enfants, vous n'avez pas du poisson ? " Ils lui répondirent : " Non ! " Il leur dit : " Jetez le filet à droite du bateau et vous trouverez. " Ils le jetèrent donc et ils n'avaient plus la force de le tirer, tant il était plein de poissons. Le disciple que Jésus aimait dit alors à Pierre : " C'est le Seigneur ! " A ces mots : " C'est le Seigneur ! " Simon-Pierre mit son vêtement - car il était nu - et il se jeta à l'eau. Les autres disciples, qui n'étaient pas loin de la terre, mais à environ deux cents coudées, vinrent avec la barque, traînant le filet de poissons. Une fois descendus à terre, ils aperçoivent, disposé là, un feu de braise, avec du poisson dessus, et du pain. Jésus leur dit : " Apportez de ces poissons que vous venez de prendre. " Alors Simon-Pierre monta dans le bateau et tira à terre le filet, plein de gros poissons : cent cinquante-trois ; et quoiqu'il y en eût tant, le filet ne se déchira pas. Jésus leur dit : " Venez déjeuner. " Aucun des disciples n'osait lui demander : " Qui es-tu ? ", sachant que c'était le Seigneur. Jésus vient, il prend le pain et il le leur donne ; et de même le poisson. Ce fut-là la troisième fois que Jésus se manifesta aux disciples, une fois ressuscité d'entre les morts. Quand ils eurent déjeuné, Jésus dit à Simon-Pierre : " Simon, fils de Jean, m'aimes-tu plus que ceux-ci ? " Il lui répondit : " Oui, Seigneur, tu sais que je t'aime. " Jésus lui dit : " Pais mes agneaux. " Il lui dit à nouveau, une deuxième fois : " Simon, fils de Jean, m'aimes-tu ? " - " Oui, Seigneur, lui dit-il, tu sais que je t'aime. " Jésus lui dit : " Pais mes brebis. " Il lui dit pour la troisième fois : " Simon, fils de Jean, m'aimes-tu ? " Pierre fut peiné de ce qu'il lui eût dit pour la troisième fois : " M'aimes-tu ? ", et il lui dit : " Seigneur, tu sais tout, tu sais bien que je t'aime. " Jésus lui dit : " Pais mes brebis. En vérité, en vérité, je te le dis, quand tu étais jeune, tu mettais toi-même ta ceinture, et tu allais où tu voulais ; quand tu auras vieilli, tu étendras les mains, et un autre te ceindra et te mènera où tu ne voudrais pas. " Il signifiait, en parlant ainsi, le genre de mort par lequel Pierre devait glorifier Dieu. Ayant dit cela, il lui dit : " Suis-moi. " Se retournant, Pierre aperçoit, marchant à leur suite, le disciple que Jésus aimait, celui-là même qui, durant le repas, s'était penché sur sa poitrine et avait dit : " Seigneur, qui est-ce qui te livre ? " Le voyant donc, Pierre dit à Jésus : " Seigneur, et lui ? " Jésus lui dit : " Si je veux qu'il demeure jusqu'à ce que je vienne, que t'importe ? Toi, suis-moi. " Le bruit se répandit alors chez les frères que ce disciple ne mourrait pas. Or Jésus n'avait pas dit à Pierre : " Il ne mourra pas ", mais : " Si je veux qu'il demeure jusqu'à ce que je vienne. " (Jean 21, 1-23)

     

    Capharnaüm

    Galilée (27 et 28 /09/15)

    Le nom Capharnaüm signifie « village du consolateur » et non « désordre »  comme on l’utilise généralement dans le langage courant. L’idée de pagaille qu’on lui associe viendrait du fait que ce lieu était une ville de commerce et de ce fait dynamique et en mouvement. On fait aussi le rapprochement phonétique avec « cafourniau », qui était une petit pièce à côté de la maison servant de « débarras obscur».

     

    Galilée (27 et 28 /09/15) Galilée (27 et 28 /09/15)

    Capharnaüm fut le lieu principal où enseigna Jésus lorsqu’il vécut en Galilée. Lieu de transmission mais aussi de nombreuse guérisons et exorcismes.

    Comme il était entré de nouveau à Capharnaüm, après quelque temps on apprit qu'il était à la maison. Et beaucoup se rassemblèrent, en sorte qu'il n'y avait plus de place, même devant la porte, et il leur annonçait la Parole. On vient lui apporter un paralytique, soulevé par quatre hommes. Et comme ils ne pouvaient pas le lui présenter à cause de la foule, ils découvrirent la terrasse au-dessus de l'endroit où il se trouvait et, ayant creusé un trou, ils font descendre le grabat où gisait le paralytique. Jésus, voyant leur foi, dit au paralytique : " Mon enfant, tes péchés sont remis. " Or, il y avait là, dans l'assistance, quelques scribes qui pensaient dans leurs cœurs : Comment celui-là parle-t-il ainsi ? Il blasphème ! Qui peut remettre les péchés, sinon Dieu seul ? " Et aussitôt, percevant par son esprit qu'ils pensaient ainsi en eux-mêmes, Jésus leur dit : " Pourquoi de telles pensées dans vos cœurs ? Quel est le plus facile, de dire au paralytique : Tes péchés sont remis, ou de dire : Lève-toi, prends ton grabat et marche ? Eh bien ! pour que vous sachiez que le Fils de l'homme a le pouvoir de remettre les péchés sur la terre, je te l'ordonne, dit-il au paralytique, lève-toi, prends ton grabat et va-t'en chez toi. " Il se leva et aussitôt, prenant son grabat, il sortit devant tout le monde, de sorte que tous étaient stupéfaits et glorifiaient Dieu en disant : " Jamais nous n'avons rien vu de pareil. "

     

    Galilée (27 et 28 /09/15) Galilée (27 et 28 /09/15)

    Des pierres, des ruines. Témoins de l’histoire. L’évangile, histoire de témoignages. En fermant les yeux on pourrait presque imaginer les marchands et leurs charrettes, les étalages de poisson, la vie bouillonnante, et Jésus quelque part qui rassemble les foules par ses discours et ses actes. Puis sur les bords du lac, le regard glisse sur la surface de l’eau, l’esprit s’envole dans un autre temps.

     

    Galilée (27 et 28 /09/15) Galilée (27 et 28 /09/15)

     

    Lac de Tibériade

    Galilée (27 et 28 /09/15) Galilée (27 et 28 /09/15)

    Avant de quitter la Galilée, il nous reste notre messe du jour à célébrer et pour terminer en beauté un petit bain dans le lac de Tibériade. A la recherche de l’endroit idéal, nous associons les deux en nous arrêtant sur une aire spécialement aménagée pour le pique-nique et la baignade (interdite ailleurs). Alors que les Israéliens font des barbecues en famille, nous nous installons sous des regards surpris tandis que le Père Alain dégaine son aube et son calice pliable.

     


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