• Trajet Tatopani - Kodari : l’expédition ! (01/11/14)

    Après m’avoir vanté les mérites des sources chaudes de Tatopani, Ramsandra, père de la famille qui m’a accueillie à Bindhal me propose une petite sortie à ces sources puis vers la frontière Chinoise. Nous en profiterons pour nous arrêter dans la maison de sa grand-mère dans un village sur le chemin et visiter quelques membres de sa famille qui l’attendent depuis longtemps…

    Ce qui s’avère être plutôt un programme sympathique, va alors se transformer en une véritable expédition ! Entre le niveau d’anglais des plus rudimentaires de Ramsandra malgré de grands « Yes ! Yes ! » et une façon de considérer le tourisme culturellement différente… je vous passe les détails des retards, malentendus, erreur de descente de bus, changement de programme, imprévus et compagnie !

      

    Eboulement à Lamasangu

    Tatopani, Kodari : l’expédition ! (01 au 03/11/14)  Tatopani, Kodari : l’expédition ! (01 au 03/11/14)

    Tatopani, Kodari : l’expédition ! (01 au 03/11/14) Tatopani, Kodari : l’expédition ! (01 au 03/11/14)

    Après avoir loupé sa maison de famille, nous descendons un peu plus loin et nous rendons comme de nombreux touristes Népalais venus constater le désastre, sur le lieu d’un éboulement qui a ravagé la vallée un mois auparavant et causé des centaines de morts. « swiming house », « swiming electricity »… quelques restes de maisons laissent apercevoir leur toit tandis que les poteaux électriques semblent avoir du mal à garder la tête hors de l’eau.

      

    L’aller à Tatopani… Ou comment risquer sa vie, leçon numéro 1 !

    Rassembler les éléments suivants :

    - Prendre un bus local Népalais (donc dans un état fort douteux !) prévu pour environ 25 places

    - Le remplir avec 90 personnes (si si c’est possible ! 2 sur chaque sièges, (debout au milieu des rangs sans même avoir besoin de se tenir)), par les fenêtres, pendus à la porte, sur le toit… sans compter les sacs d’on ne sait quoi ! A côté, les sardines dans une boite font pâle figure !!!!

    - Se rendre à Tatopani, c’est-à-dire emprunter une route tout juste recrée suite à cet éboulement dans une sorte de sable poussiéreux avec une largeur laissant à désirer et vue plongeante sur le ravin qui, quant lui ne se fait absolument pas désirer malgré sa proximité !

      

    Tatopani, Kodari : l’expédition ! (01 au 03/11/14) Tatopani, Kodari : l’expédition ! (01 au 03/11/14)

    Et ça donne ça :

    - 4h pour parcourir quelques km, debout, secouée comme un prunier, ballotée, écrasée, recevant coup de poings, de coude, de fesses… bref, un vrai bonheur !

    - Cette étrange sensation qu’on va finir dans le ravin à chaque virage tandis que le bord de la route n’est pas visible depuis la fenêtre !

    - Une descente de bus pour parcourir un bout à pied après 30 minutes de marche avant- arrière pour essayer de faire monter le bus qui patine sur cette piste de sable qui nous sert de route, tandis que d’autres engins essaient de croiser !

    - Et moi qui fait mon signe de croix et enchaine mon chapelet dans un sens puis dans l’autre ! C’est alors qu’une histoire qu’on m’avait racontée me revient en tête : C’est un chauffeur de bus et un curé qui arrivent aux portes du paradis… Tandis qu’on fait passer tout un tas de tests au curé et qu’on lui attribue une place médiocre, on laisse passer le chauffeur de bus et lui offre une des meilleures… Outré le curé s’exclame « comment cela se fait-il qu’on le laisse passer comme ça et qu’il ait une meilleure place que moi ? on ne l’a jamais vu dans une église alors que j’y ai dit la messe tous les jours !!!! » Saint Pierre lui réponde alors « lors de vos sermons, tout le monde dormais tandis que lorsque le chauffeur de bus conduisait tout le monde priait !!! » Ce chauffeur de bus là, même hindouiste, mérite directement sa place au paradis ! Il a surement du en convertir plus d’un !!!!

    Nous arrivons finalement sains et sauf, bien qu’un peu démontés et fatigués… mais les sources chaudes vont nous remettre d’aplomb… (ça c’est ce que je m’imagine encore…) Et puis il faudra bien se préparer, car qui dit aller « aller » dit forcément « retour »… A moins d’être mort avant d’arriver ! Ce qui n’est heureusement pas mon cas et c’est pourquoi je me jure de m’acheter un âne, un cheval, un dromadaire, une vache, une chèvre, un caribou ou bien n’importe quel bestiole à 4 pattes, de lui coller mon sac sur le dos et de rentrer à pied !


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